Carlsson Christoffer

Christoffer Carlsson, Le syndrome du pire

41CTWsQhgxL__SL160_Les polars nordiques qui inondent nos librairies ces dernières années sont souvent de fort bonne qualité. La série Millenium est inoubliable, Jussi Adler Olsen et son département V sont adaptés au cinéma, Henning Mankell est multi récompensé…La liste serait longue et ce style si particulier séduit à bien des égards. Flegme presque britannique, lenteur dans l’action…la plupart des écrivains d’Europe du Nord, qu’ils soient suédois, finlandais ou danois ont cette propension à la nonchalance, à l’alanguissement.

D’aucuns y préfèrent un rythme plus soutenu et ce roman n’est pas pour toi, lecteur de thriller haletant car en matière de nonchalance, celui-ci la prône et la revendique. Enfin je pense…

« Le syndrome du pire » aurait tout aussi bien pu s’appeler « La loi de Murphy » tant le personnage principal atteint le degré d’emmerdement maximum. Un personnage intéressant, au passé lourd et au futur sombre mais dont la distance mise (volontairement ou involontairement) par l’auteur dans l’écriture à annihilé toute forme d’empathie pendant ma lecture.

Le style scénaristique, avec des phrases courtes allant droit à l’essentiel est sans fioriture aucune, ce que j’ai presque trouvé antinomique avec la langueur émanant du récit. S’en est suivi une frustration et, oserais-je même dire, un véritable ennui qui ne m’ont malheureusement plus quittés .

Bien sûr, le fond est intrigant mais la forme a gâché mon plaisir, oubliant le premier pour me focaliser sur la seconde. Ce qui au final est bien dommage.

Sans doute suis-je passée à côté de quelque chose avec ce roman qui a pourtant été élu « Roman policier de l’année en Suède », mais le peu d’intérêt que j’ai eu pour cette histoire me le fera, et je le regrette presque un peu au vu de l’intrigue, tristement rangé dans le tiroirs des oubliés.

Un rendez-vous manqué avec Christoffer Carlsson qui ne me fera pas omettre de remercier Babelio et les éditions Ombres noires.

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Humeur musicale

Cité en préambule dans le roman, ce petit oldies qui nous replonge dans les années 80

4ème de couv’

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Stockholm, fin de l’été 2013. Une jeune droguée, Rebecca Salomonsson, est abattue dans un foyer pour femmes. Trois étages plus haut, dans son appartement, Leo Junker est réveillé par les lumières des voitures de police. Flic, il travaille aux affaires internes, la division la plus mal vue, celle des « rats » qui enquêtent sur leurs collègues. Suspendu depuis « L’affaire Gotland », au cours de laquelle il a commis une erreur qui a coûté la vie à un policier, rongé par la culpabilité, Leo s’étiole dans son nouveau job. Alcool, errances nocturnes, sa vie ressemble à un lent naufrage. Mais, dans le meurtre Salomonsson un indice le frappe particulièrement, qui fait ressurgir à sa mémoire des personnages troubles de son adolescence: Julia et John Grimberg. De plus, des messages énigmatiques arrivent à son portable. Et pourquoi a-t-il le sentiment diffus d’être suivi? Quand la réalité se délite, à quoi peut-on s’attendre, sinon au pire?

Déjà traduit dans plus de 16 pays, Le Syndrome du pire a été élu roman policier de l’année par l’Académie des auteurs de roman policier suédois. Ce prix a déjà récompensé de grands noms du polar tels que Stieg Larsson, Henning Mankell, Johan Theorin ou Åke Edwardson.

 

Ombres noires, Mars 2015

 

     

13 réponses »

  1. Bon, ben, je verrai ce qu’il en sera pour moi ! Je sais déjà que je dois m’accrocher à l’ennui du début avant de me faire hypnotiser comme le chat dans les phares de la voiture ! 😀

  2. Je l’ai en lecture actuellement et j’ai pour l’instant un avis plutôt positif. m^me si comme toi je trouve que l’auteur a parfois tendance à mettre trop de distance vis à vis de son personnage 😉

  3. Ca ne pas marché à tous les coups!!!!La loterie des lectures, meme en se dirigeant vers des titres prometteurs, est aléatoire….J’aime bien les polars nordiques, mais vu ma PAL énorme, je passe mon tour sur celui là…..;)

  4. C’est vrai que ce roman a une ambiance et un rythme particulier, déstabilisant au début.
    Après, on est happé par l’histoire ou pas… Pour moi ça a marché, l’ennui du début s’est transformé en attrait quasi hypnotique.

  5. Moi qui aime un rythme haletant, je passe mon tour! Je ne suis pas très « nordique » moi!!! Merci de me faire faire une tite économie…t’es trop chouette ❤

A vot' bon coeur m'sieurs dames...

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