Choc des cultures. Choc des époques.
Pour ces fiers nomades, héritiers de Gengis Khan, attachés à leurs traditions ancestrales et résistant à un monde moderne qui les engloutit malgré eux. Pour ces yourtes se dressant orgueilleusement face à des buildings crevant le ciel. Pour ces yacks et ces loups libres dans une steppe immense que la ville rejoint peu à peu.
Le monde empli de paradoxes des romans de Ian Manook va au delà du voyage géographique. C’est également un voyage temporel qui plonge dans une Mongolie accrochée à ses coutumes et s’extrayant tant bien que mal d’un communisme révolu. Un voyage magique qui, dans ce tome, dépasse les frontières de la Mongolie pour aller jusqu’en France en passant par la Russie et la Chine. Comme dans un rêve, on navigue de Oulan Bator à Honfleur, de villes fantômes russes au port du Havre. On s’endort dans un monastère Shaolin pour se réveiller dans un bistrot normand.
Choc de lecture. Choc des sens.
Pour cette poésie que Mr Manook arrive à extraire du plus aride des paysages et de la plus lugubre des mines d’uranium. Pour ces personnages hors du commun que l’on espérerait réels tant ils ont de présence. Pour toutes ces émotions mêlées pendant cette lecture : tristesse, amour, cruauté, beauté et même magie et humour.
La plume de Ian Manook est d’une finesse et d’une intelligence rare. Tout y est décrit avec une telle justesse que, même la dernière page tournée, le vent dans la steppe me décoiffe encore et que les effluves des buuz et des khushuur flottent encore autour de moi. Inoubliable.
Merci à Babelio et aux Éditions Albin Michel pour cette magnifique découverte.
Humeur musicale
pour un livre que j’ai adoré, un morceau que j’adore…
4ème de couv’
Après le sujet des terres rares, ce nouvel opus des aventures de Yeruldelgger aborde la question des relations troubles de la Mongolie avec les pays voisins, ses affaires d état, d espionnage et de contrebande internationale.
Afin d échapper à un complot dont il est la cible, Yeruldelgger enquête sur la mort d une prostituée et la disparition de son fils adoptif, tandis que ses équipiers cherchent à élucider deux morts très étranges. Leurs recherches les mènent aux confins de la Mongolie, de la Russie et de la Chine, ainsi qu au Havre, où la découverte des cadavres de 6 jeunes garçons dans un container va donner à cette affaire une toute autre dimension.
Catégories :Coups de coeur, Manook Ian
Une suite vraiment géniale 🙂
Je l’ai presque aimé plus que le premier et pourtant l’effet de surprise n’étant plus là, c’est plus souvent l’inverse… comme quoi ce mec a un talent fou!
Ça fait un moment que ce titre me fait de l’œil. J’avais vraiment adoré le premier… 🙂
Je déguste le premier…puis…je laisse mijoter un peu…puis je dévorerai peut-être celui-ci…si la sauce prend bien!!!
Si tu n’aimes pas je viens moi même en Belgique pour te punir ! 😉
Ben..je t’attends…tu peux venir…hihihihihi
voui je sais 🙂
Déjà noté… 😉
Que j’aime ta plume quand tu nous fait réver comme cela.
Je ne l’ai pas encore lu mais après les papier d’Yvan et cette superbe chronique, je vais m’y mettre plus vite que prévu.
On s’y est mis à deux exprès 😉
Très belle chronique pour ce roman qui le mérite amplement.:-) ❤
Merci Pepita. Je suppose qu’il est en vitrine chez toi 😉
Splendide chronique, j’ai vraiment hâte de le lire ! 🙂
Tu vas aimer autant que le premier! 🙂
eheh, je savais que tu tiendrais ton timing du dimanche. Ma chronique est prête depuis ce matin mais je voulais te laisser ton dimanche 😉
Elle est magnifique ta chronique, elle rend parfaitement hommage à cet éblouissant roman
Eblouissant c’est le mot! C’est drôlement gentil mon pote mais fallait pas 😉 Je revendique pas le dimanche! lol
si si c’est TON dimanche, j’insiste 😉
allelluia! 😉