Il existe des romans qui laissent une trace indélébile, dans la tête, dans le cœur et dans l’âme. Des histoires qui marquent au fer rouge, qui gardent les traces de quelques larmes sur leurs pages. Des livres qui parlent de haine, de violence, d’amour et de rédemption. « Satan dans le désert » est tout cela, et bien d’autres choses encore.
Les virevoltants hantent les pages de ce roman comme ils hantent les paysages arides du désert de Mojave, traversant la route 66 tels des fantômes végétaux poussés par un vent brûlant, annonciateurs de duels, sorte de rite sacré dans tout bon western. Car le roman de Boston Teran est un western : Moderne, cruel, sans pitié, ultra-violent.
Peinture sans concession de l’Amérique profonde, « Satan dans le désert » n’épargne personne et encore moins ses lecteurs. Drogue, sacrifice et secte satanique : le fond cauchemardesque que l’auteur a choisi est des plus obscurs.
L’affrontement du bien et du mal n’est en rien manichéen et la violence, même à l’échelon le plus haut, n’est pas gratuite un seul instant, en est même l’essence de l’histoire, le carburant d’un roman qui fait plonger très profondément dans le pire de l’homme, de ses vices et de ses perversions.
Histoire de dépendance: à la drogue, à l’amour, à un dieu ou un diable, ce récit met son lecteur face à ses propres addictions et ses propres limites. Introspection brute, remise en question cruelle.
Malgré cela, la poésie qui émane des mots de Teran éponge un peu du sang qui suinte de ces pages. L’amour qui prend naissance dans la haine et le chaos apporte l’espoir que l’on avait perdu face à ce récit et c’est bouleversé et chamboulé que l’on referme ce roman. Un peu rassuré de ne plus avoir à subir ce déferlement de violence, un peu déçu que cela soit déjà terminé…
Humeur musicale
Pink Floyd, cité dans le roman. Le meilleur groupe de tous les temps pour moi et ce morceau est un monument: A écouter les yeux fermés…
4ème de couv’
Bienvenue en Californie comme au Nouveau-Mexique ! Vous y trouverez des folles sans identité, isolées en plein désert dans des caravanes en ruine, des bandes non identifiées, insaisissables, menées par des gourous en quête de gibier, des taulards cuits et recuits par le soleil, surveillés par des flics improbables et des hommes prospères protégés par les murs de leurs villas discrètes… Vous y trouverez l’enfer sur terre. Parce que son ex-femme a été massacrée et que sa fille a disparu, le flic Bob Hightower sort enfin de sa léthargie. Ce qu’il découvrira au bout du chemin dépasse l’entendement. » Les mots de Boston Teran vous hantent longtemps après que vous avez refermé son livre. Je suis encore sous le choc « , Harlan Coben. Boston Teran, auteur sous pseudonyme, dit seulement de lui qu’il est né dans le Bronx de parents italiens et qu’il vit aujourd’hui en Californie. Satan dans le désert a reçu le prix Creasey Dagger du premier roman en Angleterre ainsi que le prix Calibre 38 du meilleur roman policier 2004 en France. Gallimard, 2005
Catégories :Coups de coeur, Teran Boston
J’ai failli rater ton article.
J’ai adoré ce titre, c’est pour moi un classique de la littérature policière.
J’ai aussi adoré un autre titre de cet auteurs. Je crois que ça s’appelle 3 femmes. 🙂
Merci pour cet excellent retour de lecture , Miss 🙂
j’ai vécu un grand moment avec ce bouquin et je ne m’arrêterai pas là avec cet auteur!
Et tu auras bien raison 😉
Je fais quoi moi??? je lis ou je lis pas…je suis si sensible hihihihi
à qui tu veux faire croire ça ma chérie ??? 🙂
Ben..je ne sais pas!!! hihihi
😉
Pour une fois je suis sur la réserve .. j’ai déjà lu plusieurs romans sur les sectes et à la fin je suis déçue ..
c’est différent, je dirais que cette partie n’est pas forcement centrale, même si elle tient une grande part de l’histoire.
Maintenant, faut bien faire des choix, on peut pas tout lire! 🙂
Tu as raison on ne peut pas tout lire et pour l’instant pas dans mes priorités .. mais qui c’est .. un jour sûrement.
il est sorti il y a 10 ans et je viens de le lire parce que j’ai lu une super chronique l’année dernière. Comme quoi… 🙂
Tu as raison, une bonne chronique et je suis tentée 😉
alors laisse toi aller 🙂
Je l’avais chroniqué l’année dernière et ça avait été une grande claque aussi… Mais je pense me souvenir que Yvan avait trop peur de le lire… je me trompe ?? PTDR
bah ça m étonnerait, il est courageux mon frangin! 🙂
Heu… dis-lui « Chiennes de vie » ou « Donnybrook » et on verra si son courage s’est amélioré de ce côté-là !! Mwarf…
je connais pas, je vais aller voir ça 🙂
Rhôôôô, tu connais pas les deux excellents romans noirs de Franck Bill ??
j’avoue non…pas taper hein !
Jamais après avoir mangé !! Mais dès que j’ai digéré, je frappe ! 😛
Je n’ai jamais lu cet auteur… Je te fais confiance pour le coup, après cette chronique! Je prends note. 🙂
aies confiance! 🙂
toi qui aimes les romans noirs, celui là devrait te plaire
😀
Si c’est un coup de cœur, ça vaut le détour assurément! Merci du partage, je note! 😉
Attention c’est très violent accroche toi si tu le lis. Mais si çà ne te rebute pas , tu ne l oublieras jamais 🙂
Ouh tu fais peur là!!!!!!!!!!!!!!
ah mais que je suis content !!!!!!!!! Qu’est ce que je jubile de savoir que tu as adoré ce livre !!!!!! Car oui, c’est un sacré bouquin ! de ceux dont on se souvient longtemps !!! Celui là, il fait partie de mon panthéon littéraire !!!!! Et tu en parles tellement bien !!! Reste plus qu’à Yvan de s’y frotter !!! mais passe lui ton gilet par balle avant, et assure toi qu’il a souscrit une assurance vie !! 🙂
Je savais que tu apprécierai 🙂
Oui, un putain de bouquin qui m’a fait penser à Rafael derniers jours ou Zulu.
Ces romans dont la violence est centrale et nécessaire
Merci encore pour cette découverte 🙂
tu t’en doutes hein ? Il a été noté de suite dans ma liste, même pas deux secondes après avoir lu ta dithyrambique chronique 😉
c’est notre Mulot qui m’avait donné envie l’année dernière! Comme quoi, les chaines, ben ça marche! 🙂
Tu vas adorer!
c’est bien le but de tout ça non ? propager le plaisir par cette chaîne d’émotions ! 😉
ouep 🙂