Coups de coeur

Joël Dicker, La vérité sur l’affaire Harry Quebert

lavc3a9ritc3a9coverQu’est ce que l’amour ?

Une alchimie entre deux êtres pendant un laps de temps plus ou moins long, une symbiose de sentiments et de pensées, le besoin absolu et viscéral de l’autre, le manque, l’abandon de soi…

On aime rarement une seule fois dans une vie mais le véritable amour : celui qui bouleverse tout, celui qui renverse, celui qui magnifie… celui-là est précieux et rare, celui-là rend beau, celui-là fait vivre.

L’amour est dans tous les styles de littérature, dans tous les styles de musique. Il est le fond de commerce le plus rentable des écrivains et des compositeurs et il est le but, parfois inavoué, de chacun d’entre nous. La vie est une course pour l’amour, sous toutes ses formes.

L’amour, c’est à la fois la plus extraordinaire et la pire chose qui puisse arriver. Comme tout ce qui est beau, ça vous éblouit et ça vous fait mal aux yeux. C’est pour ça que, souvent, on pleure après.

Ce roman est un uppercut au cœur, un direct à l’âme. Il ne se contente pas de conter une histoire d’amour, il en fait l’apologie. Les sentiments chantent en chorale au rythme de chaque page et le chef d’orchestre Joël Dicker fait jouer les notes collectivement puis successivement, faisant passer l’amour de personnage en personnage comme des instruments dans une symphonie. Les cuivres de l’amour passionnel flirtent avec l’amour interdit, puis les violoncelles de la jalousie prennent le relais pour finir par un chœur mêlant passion, amitié, vengeance, remord et regret. Opéra contagieux, voix vertigineuses.

Un condensé d’amour donc mais aussi une enquête extraordinaire qui rend impossible de lâcher, ne serait-ce qu’un instant, ces 800 pages incroyables. Des faux semblants, emmenant sur des chemins balisés puis faisant prendre des raccourcis pour s’apercevoir plus loin qu’on s’est perdu. Des autoroutes de certitudes finissant en chemin de terre boueux. Des rires et des larmes. De l’humour et de l’émotion. Tout y est jeté, non pas pêle-mêle mais de la façon la plus savamment organisée qui soit, chaque mots étant à sa place mais bousculant l’ordre établi.

Ce roman est une poupée russe. Un roman dans le roman, puis un autre roman dans le roman. Des histoires dans l’histoire. A devenir fou mais si évident quand arrive la toute fin que chaque détail se remet en place, comme une partition d’un compositeur aliéné créant l’harmonie la plus parfaite qui soit.

Aucune fausse note. Joël Dicker est un virtuose.

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Humeur musicale

Pour moi, une des plus belles chansons d’Anathema parlant de la mort d’un amour .

4ème de couv’

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À New York, au printemps 2008, lorsque l’Amérique bruisse des prémices de l’élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente: il est incapable d’écrire le nouveau roman qu’il doit remettre à son éditeur d’ici quelques mois.

Le délai est près d’expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d’université, Harry Quebert, l’un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison.

Convaincu de l’innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l’enquête s’enfonce et il fait l’objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s’est-il passé dans le New Hampshire à l’été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ?

Sous ses airs de thriller à l’américaine, La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert est une réflexion sur l’Amérique, sur les travers de la société moderne, sur la littérature, sur la justice et sur les médias.

 

 

De Fallois, Septembre  2012

 

     

31 réponses »

  1. Waouhhhh quelle chronique de feu!!! Ce livre est dans ma pal yeahhhhh!!! Mais j’aime pas les histoires d’amour moi 😦

  2. J’ai failli le prendre il y a quelques jours… pour la énième fois… parce qu’il n’a eu que de bonnes critiques… mais la couv’ ne m’inspirait pas du tout et c’est rédhibitoire chez moi! Et puis 2 prix dans la même année… bof, bof… Mais screugneugneu, grâce à toi, il est certain que la prochaine fois que je l’ai en main, je ne le reposerai pas! Quel enthousiasme! 🙂

    • j’aurais réagi comme toi sur la couverture si on ne me l’avait pas offert! Par ailleurs, je me méfie des prix, ils ne correspondent pas forcément avec ce que j’aime. Mais là…. que dire à part que c’est un putain de roman, à la construction magistrale! La 1ere partie peu comporter quelques redondances mais passé la moitié, impossible de le lâcher!

      • Comme toi, les prix me font en général fuir très vite et, à chaque fois, je me disais « faut que je le lise pour ne pas mourir idiote ou, tout du moins, pour savoir si tout le monde a raison de l’encenser »! Mais avec un tel avis, maintenant, j’ai réellement ENVIE de le lire!

  3. Whaou, quel souffle, quelle explosion, quelle intensité tu as fait passé dans ta chronique.
    Si après ça on ne lit pas ce bouquin c’est que l’on ai des imbéciles.
    Merci Dame Nath pour ces mots. 🙂

  4. C’est LE livre qui m’a donner l’envie du Blog !
    Quelle histoire, et Edward Hopper en couverture, c’est juste sublime !

  5. Allez celui là il me le faut!!!!!!JE LE VEUX! De l’amour, une enquete….Il n’en fallait pas plus pour me tenter, mais tes mots sur ce livre sont si beaux que je vais courir me le prendre!!!!;)
    Merci du partage, car franchement c’est pas avec cette couverture que je me serai retournée dessus….:(

  6. c’est bizarre, malgré son énorme succès, je n’ai jamais été attiré par ce bouquin. Voici donc la preuve éclatante de ma grande erreur

A vot' bon coeur m'sieurs dames...