Adler-Olsen Jussi

Jussi Adler-Olsen, Victime 2117

Quel étrange sentiment…

Comme une déception après l’achèvement d’une longue quête qui mène vers un but auquel on ne s’attendait pas. Comme une attente inassouvie, un mythe qu’on croyait trop inatteignable et qui finalement, s’avère presque banal.

Tant d’années à attendre une explication tout en la redoutant. Tant de pages tournées inlassablement et d’espoir mêlé de crainte en imaginant ce « Pourquoi » qui tardait tant. Tant de mystères enfin dont la partie immergée semblait si démesurée, si inexplicable.

Et pourtant…l’auteur avait-il le choix? Devait-il persister jusqu’à lasser de trop de secrets? Huit longues années avant de dévoiler la vérité sur son personnage de papier si énigmatique étaient sans doute nécessaires et comme j’ai aimé cette si longue attente…Mais le moment était arrivé. Le voile s’est levé. Il n’y a plus d’énigme et me voilà presque désappointée par l’inévitable.

Sans doute ne suis-je pas seule à avoir aimé le fond car il y a tant d’humanisme dans les romans de Jussi Adler Olsen…La tension est omniprésente et le roman se fond dans une triste actualité à laquelle l’Homme est malheureusement accoutumé depuis fort longtemps mais l’auteur n’a jamais su s’arrêter à un seul thème et «Victime 2117» entremêle terrorisme, migration et solitude. Cette dernière est prégnante: Solitude d’un migrant face à l’intolérance et l’incompréhension, solitude d’un terroriste face à son idéologie et son propre stupide sacrifice, solitude d’un jeune homme face à son écran qui le cache du monde.

Toutes ces errances et ces abandons, qu’ils soient subis ou convoités s’entrechoquent avec la formidable union et l’amitié des personnages que l’on aime tant. Ainsi l’auteur met en exergue la bienveillance et l’empathie, peut-être même le constat simpliste mais fondamental que l’amour pourrait combattre la haine.

Quelle étrange sensation…

Comme la révélation du secret d’un magicien après son meilleur tour. Je l’ai admiré d’un regard presque candide et émerveillé et puis soudain : je sais. Et je ne regarderai plus jamais son numéro de la même manière quand bien même son costume brillerait de mille feux. Au sortir de son spectacle, j’aurai conscience d’avoir vu un artiste de grand talent mais j’y aurai perdu quelque chose d’important : le délice de l’ignorance.

 

 

4ème de couv’

 

Le journal en parle comme de la « victime 2117 » : une réfugiée qui, comme les deux mille cent seize autres qui l’ont précédée cette année, a péri en Méditerranée dans sa tentative désespérée de rejoindre l’Europe.
Mais pour Assad, qui oeuvre dans l’ombre du Département V de Copenhague depuis dix ans, cette mort est loin d’être anonyme. Elle le relie à son passé et fait resurgir de douloureux souvenirs.
Il est temps pour lui d’en finir avec les secrets et de révéler à Carl Mørck et à son équipe d’où il vient et qui il est. Au risque d’entraîner le Département V dans l’oeil du cyclone.

Qui est Assad ? Victime 2117 est la réponse. Cette enquête est son histoire.

 

6 réponses »

  1. Ta conclusion est assez juste et très bien formulée. Oui, ça ne sera plus jamais pareil. Mais je pense qu’un tour devient éculé et si on le répète trop longtemps, donc il était sans doute temps de tourner une page.
    Mais ,ce livre est excellent, hein !
    Mais que le mystère Assad va me manquer, alors…
    Je suis du coup très interrogatif concernant les prochains.

A vot' bon coeur m'sieurs dames...

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