Résumé
Semur en Auxois, fin mai, aux moments des fêtes de la Bague.
La petite ville médiévale bourguignonne est le théâtre d’une étrange cérémonie : l’exhumation de Marie-Louise Perrault, jeune religieuse morte de la grippe espagnole en 1919, corps et mémoire près de cent ans plus tard proposés à béatification.
Appelée a diriger les fouilles, telle ne sera pas la surprise de l’anthropologue judiciaire, Léopoldine Lagrange, devant le cercueil, certes bien conservé mais retrouvé vide, les ossements de la jeune soeur ayant été dérobés par une main mystérieuse qui, dès lors, l’invite à la suivre dans un sordide jeu de piste.
Un jeu d’autant plus macabre que cette découverte semblera, au cours de cette même soirée, se faire l’écho de celle, beaucoup plus horrible, du corps putréfié d’un homme gisant dans une sépulture sauvage de la cité médiévale.
Y a-t-il un lien entre ces deux affaires ?
D’instinct, Léopoldine perçoit ce lien.
Alors, à partir de là et malgré la présence dérangeante du capitaine Gossin chargé de l’enquête, rien n’empêchera le célèbre docteur de se jeter à corps perdu dans les profondeurs de l’enquête et la noirceur des âmes humaines
Jusqu’à peut-être la sienne.
L’auteur
Naissance à Semur-en-Auxois .
« Parler de soi, la tâche est périlleuse, forcément subjective et complètement parcellaire. Mais qui mieux que moi peut le faire ? Peut-être vous, après m’avoir lue.
Je suis née à Semur-en-Auxois, d’un père artisan électricien et d’une maman secrétaire devenue mère au foyer à la naissance de ma sœur aînée. La deuxième donc. Quelle aventure ! D’aussi loin que je me souvienne, je les ai fait courir mes parents. Bien plus que leurs deux autres filles moins remuantes. Sur mon enfance donc, voilà.
Ah si !… Il ne faut pas oublier mon goût marqué pour l’observation, et ma franche attirance pour la création. Je dévalisais souvent la cuisine de maman de ses grains de café, de ses fèves de haricots ou autres merveilles qui finissaient engluées sur des étoiles accrochées au sapin de Noël. Bien sûr, le matériau mis à disposition était modeste, mais mon imagination faisait le reste.
Ce jardin du rêve, je l’avais perdu de vue à l’adolescence, faute au collège, au lycée et au bac scientifique sans doute. J’étais devenue peut-être trop sérieuse. J’ai fini par le retrouver. Pas dans les meilleures conditions, cela dit… Mais bon ! Il était encore là, fidèle à dérouler ses sentiers sous mes pas. Je vous parle ici des souvenirs de ma vingtaine, baignée par les problèmes physiques et cette envie malgré tout de me relever pour m’exprimer. Mes premières créations furent en pâte à sel. L’exorcisme dans la créativité !
Fini le métier de préparatrice en pharmacie et bonjour celui d’auteur avec mes premiers pas dans le monde de l’édition. La Pâte à sel de A à Z, fut mon premier titre en 1999, rapidement suivi de dix autres aux éditions Carpentier. Les mains s’activent, l’esprit aussi, mais pas encore assez. C’est sans doute cela l’explication de Requiem. Ce roman, selon une mécanique fébrile prenait forme, en pensée.
Mais nous n’en étions pas encore à l’écriture de ses pages. Paradoxalement, je n’osais pas. Si les profs m’avaient dit tout au long de ma vie d’élève que j’étais plus scientifique qu’artistique ou littéraire, c’est qu’ils devaient avoir raison. Ce n’étaient pas mes nombreuses fautes d’orthographe qui les faisaient mentir… J’hésitais à aller au-delà. Au-delà de moi…Un matin d’Octobre 2006, alors que le raisonnement et le plan étaient vraiment inscrits, la démarche en avant se fit plus intime. Plus révolutionnaire. J’éprouvais l’urgente envie de faire vivre l’histoire autrement que pour moi. N’avais-je pas des émotions à partager ? C’est en tout cas comme cela que je l’ai vécue et que je me suis lancée. Dures années. Je ne me suis pas découragée, portée par les vertus de l’écriture.
Source K-Libre
Mon avis
Il y a quelques mois, Patricia Rappeneau m’avait choisie pour chroniquer son roman « Mission Malona ».J’étais à la fois fière et inquiète de son choix car nous étions conscientes, toutes deux, de la difficulté de l’exercice.
Patricia ayant décidé que ma prose méritait une seconde chance, me voilà donc, stylo à la main, prête à réitérer l’expérience avec « Mortelle guérison »
Originaire de Bourgogne, c’est à Semur en Auxois que Patricia campe son intrigue. Léopoldine, anthropologue judiciaire, dirige les fouilles qui exhumeront une religieuse, morte un siècle auparavant de la grippe espagnole. Le cercueil vide sera le déclencheur de l’enquête.
Menacée par un mystérieux corbeau et au côté de son amour de jeunesse, Franck, Léopoldine plongera dans son passé et exhumera des souvenirs enfouis et inavoués.
Une histoire riche en rebondissements sur fond d’enquête scientifique. Comme un hommage rendu au maître du genre, Franck Thilliez, que Patricia remercie d’ailleurs, à la fin de son ouvrage. On sent une documentation sérieuse derrière le texte.
La famille tient une place très importante dans les romans de Patricia. Filiations, hérédités : thèmes de fond récurrents aussi bien dans Mission Malona que dans Mortelle guérison.
Je tiens à remercier tout particulièrement l’auteure pour avoir distillé avec parcimonie les points de suspension qui avaient gêné ma lecture précédente. Une écriture agréable et fluide.
En résumé, j’ai trouvé que « Mortelle guérison » gagnait en qualité et j’encourage vivement la charmante Patricia Rappeneau à continuer sur sa lancée.
Catégories :Rappeneau Patricia
et Patricia est vraiment très sympa !
J’ai également eu la chance de découvrir ce roman et je l’ai beaucoup aimé.