Écrire la suite d’un roman est risqué.
En dehors de l’imagination qu’il faut déployer, le risque est de tomber dans la facilité, de tirer des ficelles grosses comme des cordes ou encore de ne pas surprendre son lectorat. Barbara Abel n’est pas tombée dans ces pièges grossiers et réussit, avec cette suite de « Derrière la haine », à conserver l’atmosphère de tension intime qu’elle avait créée dans le premier opus et à y insuffler un nouveau vent de trouble et de pression.
Tout en restant fidèle à sa trame de fond, cette suite qu’on aurait pu juger superflue va vite s’avérer indispensable et va donc en surprendre plus d’un de par l’évolution que l’auteure a donnée à ses personnages. La progression de l’intrigue ne va pas un seul instant là où attend qu’elle aille malgré quelques balises qui indiquent la route à suivre.
Réussir à faire monter la tension aussi rapidement dans un roman si court est tout à fait remarquable et si on ajoute à cela la psychologie très fouillée de chacun des personnages, on ne peut qu’admirer le travail d’orfèvre qui a été fait.
Chaque roman de Barbara Abel parle de la famille, des rapports parents/enfants, du désir de maternité, de séparation… et quelque soit nos profils ou nos vies, elle réussit à toucher chacun d’entre nous qui nous retrouvons forcément, un jour ou l’autre, face à un parallèle troublant avec notre propre histoire. C’est là que se situe la force de ses romans, dans cette intimité que Barbara réussit à créer entre elle et ses lecteurs, les laissant entrer dans ses histoires comme elle les ferait entrer dans sa maison, proposant un café et des patinettes parce que le parquet est ciré.
Voilà donc la recette pour transformer des vies ordinaires en drames extraordinaires. En bonne maîtresse de maison, Barbara Abel met les petits plats dans les grands. Le repas est réussi, l’hôtesse est charmante, la maison accueillante. Je reviendrai à la prochaine invitation.
Humeur musicale
J’avais déjà uni Queen of the Stone Age avec « Derrière la haine ». Je réitère pour celui-ci avec un titre adapté
4ème de couv’
Tiphaine et Sylvain vivent ensemble depuis presque 20 ans. Ils ont connu des moments merveilleux et ont surmonté main dans la main des épreuves difficiles. Comme tant d’autres époux . Aujourd’hui leur couple bat de l’aile et élever Milo, leur fils de 15 ans, nest pas une partie de plaisir. Une situation qui pourrait être très classique Si Milo n’était pas leur fils adoptif. Si Milo n’était pas le fils de leur ancien voisin David qui s’est suicidé dans sa propre maison. Si Milo n’était pas le meilleur ami de Maxime, leur fils, décédé brutalement à l’âge de 7 ans. Si Milo n’avait pas hérité de la maison de son père dans laquelle vit désormais la nouvelle famille recomposée. Et si une nouvelle voisine n’était pas venue s’installer précisément dans leur ancienne maison, de l’autre côté de la haie, avec un petit garçon de 7 ans La fin de Derrière la haine nous a tous bouleversés. Barbara Abel n’en reste pas là. Que deviennent Tiphaine, Sylvain et Milo, ces trois personnages qui ont vécu l’horreur et qui ont inconsciemment choisi de s’imposer l’enfer quotidien en restant dans une maison qui a abrité tant de drames? Et juste à côté d’une autre maison qui, dès qu’ils en rouvriront la porte, laissera ressortir tous les fantômes du passé.
Pocket, avril 2015
Catégories :Abel Barbara
j’ai adoré, pour moi il surpasse le premier tome 🙂
peut être une tension encore plus prégnante effectivement
je viens de l’offrir a une copine, il va vite tourner je pense…Par contre je ne savais pas que c’était une suite…..Je vais donc essayer de trouver ce premier tome!!!!;)
En tous cas, je meurs d’envie d’essayer cette auteure!!!!;)
c’est vraiment important de les lire dans l’ordre !
ok, ok!!!!!!
J’avais beaucoup aimé les deux bouquins… Et toi aussi apparemment…
t’as tout compris 🙂
hello ma soeur
tu m’embête hein 😉
j’ai une liste longue comme un jour sans pain
et en revoilà encore un
çà donne envie, ça reste mystérieux, si tu les as en grand apporte
merci
bisous
he non c’est des poches…
Pas pour rien qu’elle est belge hein!!ahahahha
il y a un paquet de très bons auteurs belges 🙂
J’ai pas encore lu la suite et je descends à la cave pour ma punition…
je t’attacherai pas au radiateur pour cette fois ci
M’attacher… y’en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes… mdr
je ne m’y frotterai pas…
Kissifrot Sipik !
haha! y’a des Ikea en Belgique ??
Oui, depuis quelques années, nous avons l’électricité, reste plus qu’à faire des routes sans trous et ça ira mieux…
Un Ikéa à Anderlecht (Bruxelles) et à Arlon, quasi à la frontière.
Bonne maison que celle de Abel, en effet. De la bonne qualité made in Belgium
avec des bonnes frites!
rooo les clichés….
ça c’est toi qui tombe dans les clichés ! moi j’aurai parlé de chocolats 😉
aussi! mais je ne suis pas très chocolat 😉
Autant tu as de très bons goûts littéraires et musicaux, autant tu as des goûts culinaires de chiottes 😉
ouais je préfère les rognons au chocolat! et alors ?? 😉
Clichés, mais c’est vrai qu’on a des bonnes frites… sans parler des moules qui vont avec !
pardon pardon pardon… lol
je t’autorise à parler de saucisson, de baguette et de béret !
Chez nous, on demande du pain français (surtout avant, maintenant, on dit baguette) et je ne te raconte pas comment on nous regardait drôlement en France lorsque dans une boulangerie, on demandait « bonjour, je voudrais du pain français ».
Je suis la première à sortir les clichés sur nous et les blagues qui vont avec, pas de soucis avec ça, une fois !
je suis rassurée 🙂
No stress ! 😀
facile à dire… lol
Toujours plus facile à dire qu’à faire, mais avec les clichés belges et moi, no stress ;-))
Bon et bien ok, je vais lire la suite bientôt.
elle en vaut la peine, fais moi confiance 🙂
Un très beau billet qui mets l’eau à la bouche 😉 je crois que je vais finir par les acheter ! Je vais voir si ils sont sortis en poche.
oui je confirme, ils sont tous les deux en poche !
Oui c’est ce que j’ai vu .. je vais peut être me laisser tenter.
Je viens de lire Derrière la Haine et ta chronique me conforte de lire sa suite 🙂
t’es plus rapide que ton ombre toi! 🙂