King Stephen

Stephen King, L’outsider

Je me rappelle de ma première fois.

Avant, j’étais innocente. Pleine de fraîcheur, presque ignorante. Et puis ce jour là, j’ai perdu ma candeur. J’ai compris ce que j’aimais et ce que je recherchais.

J’avais quinze ans et c’était avec « Carrie ».

Je suis tombée amoureuse d’un style et d’un talent. J’ai su qu’aucun roman de l’auteur que je venais de découvrir ne m’échapperait. Je les ai tous attendus avec avidité, me jetant sur chacun d’entre eux avec impatience et fébrilité. Je les ai tous gardés précieusement. J’en ai lu certains plusieurs fois mais j’ai également vécu la déception.

Une relation intense. Depuis plus de trente ans.

Que de chemin parcouru, que d’histoires et de personnages… Tous différents et pourtant si propres à l’imaginaire de l’auteur. « L’outsider » renoue avec le King d’autrefois avec ce petit supplément de maturité qu’il mérite.

King mélange les genres et brouille les pistes. Le roman noir glisse vers d’autres horizons sans réelle surprise mais c’est construit avec le talent qu’on connaît et c’est là que la magie opère et rappelle certains de ses romans beaucoup plus anciens.

Il y a toujours un fond sociétal dans les romans de Stephen King et « L’outsider » ne fait pas exception à la règle. Il nous parle cette fois-ci des dommages collatéraux que subissent les familles des victimes mais aussi de celles des accusés. Qui se soucie des ces dernières ? Doivent-elles être tenues pour en partie responsable des crimes de leur mari, père ou frère ?

C’est une des raisons qui me font aimer les romans de Stephen King. Sous prétexte des pires cauchemars surnaturels, c’est finalement un débat on ne peut plus tangible à chaque récit. Cette phrase étant à mon sens, tout aussi vraie si on l’inverse.

King sait créer la nostalgie avec intelligence. Sans pour autant être une série, le plaisir de renouer avec certains des personnages de ses derniers romans de la trilogie Mercedes créé la familiarité. Nul besoin de les avoir lus mais cela créé le besoin ou la curiosité.

« L’outsider » ne me fait pas crier au chef d’œuvre. Le dénouement est assez prévisible même si King a réussi à me surprendre à la fin de la première partie.

Il n’égale pas des romans tels que « 22.11.63 » ou bien « La ligne verte » mais j’ai retrouvé ces dernières années le King de mon adolescence, celui que j’aimais tant. Je redeviens cette jeune fille un peu naïve qui se noyait dans ses romans et qui en faisait des cauchemars. La magie opère encore et j’en oublierais presque le temps qui passe.

Le génie de Stephen King ne résiderait-il pas là ?

 

 

 

 4ème de couv’

 

Le Diable peut avoir de nombreux visages. Et s’il avait le vôtre ?

Le corps martyrisé d’un garçon de onze ans est retrouvé dans le parc de Flint City. Témoins et empreintes digitales désignent aussitôt le coupable : Terry Maitland, l’un des habitants les plus respectés de la ville, entraîneur de l’équipe locale de baseball, professeur d’anglais, marié et père de deux fillettes. Et les résultats des analyses d’ADN ne laissent aucun doute. Dossier classé. À un détail près : Terry Maitland a un alibi en béton. Et des preuves tout aussi irréfutables que les preuves qui l’accusent.
Qui se cache derrière ce citoyen au-dessus de tout soupçon ?

24 réponses »

      • De la nostalgie positive… Positive attitude comme dirait l’autre (je précise que je n’écoute pas cette daube, promis, juré, craché).

      • Je l’imagine bien se trémoussant sur cette chanson et enchainer ensuite ♫ ta meilleure amie ♪ 😆 Je sors avant de me faire tuer par le Lord 😛

        « Je me rappelle de ma première fois. Avant, j’étais innocente. » Moi aussi je me souviens de ma première fois avec le King, mais c’était « dead zone » puis « chantier » (ou le contraire ??) et puis « christine » si je ne dis pas de conneries, mais je ne les ai pas lu tous, même si depuis quelques années j’ai récupéré une partie de mon retard dans ses grands classiques comme « cujo » ou « simetierre » 😉

      • Mon banquier me dira que j’ai eu raison ! De plus, la semaine avait mal commencée et même si mémé va mieux, on ne doit pas crier victoire trop vite.

        Ah, vie de merde…

      • Et on remet ça avec mon beauf qui perd sa lutte contre le cancer… C’était prévu dès le départ qu’il ne gagnerait pas, mais c’est pas gai de voir le final d’un crabe au pancréas. :/

  1. Très belle chronique comme toujours. J’ai vraiment adoré ce roman, mais c’est vrai que je n’en ai pas lu autant que toi du coup, je n’ai pas tellement de comparaison.

A vot' bon coeur m'sieurs dames...

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