Adams Richard

Richard Adams, Watership Down

cvt_watership-down_3962Lettre à ma mère

Maman, lorsque j’étais enfant, je te réclamais souvent une histoire. Tu t’asseyais alors à mes côtés et de ton imagination, naissaient des personnages et des aventures. Nulle princesse dans tes contes, où bien je les ai oubliées. Nulle petite fille aux exploits extraordinaires dont je pourrais me souvenir. Non… des lapins, juste des lapins. Des péripéties et des mésaventures de lapins qui me ravissaient, des lapins qui prenaient vie et qui devenaient presque humains.

Et la fillette que j’étais se prenait à espérer que les animaux avaient la capacité de penser, qu’ils ressentaient l’amour et l’amitié, que derrière les jolis yeux ronds de mon lapin blanc se cachait une âme. Il m’arrive encore d’y croire et puis d’abandonner un concept qui, somme toute, ne ferait que rabaisser les animaux au rang des humains…

Tout au long de ma lecture, je me suis demandée si tes histoires t’étaient inspirées par ce roman, édité en France pour la première fois en 1976 . Tu l’aurais lu, chapitre après chapitre, puisant l’inspiration nécessaire pour mieux m’endormir avec tes contes, le soir venant.

Peut-être alors m’aurais-tu parlé de cette conscience collective qui unit chaque animal aux autres représentants de son espèce, ou bien m’aurais- tu traduit leur langage. Sans doute m’aurais-tu déclamé leur poésie ou m’aurais-tu expliqué leurs croyances et leurs légendes.

Tu m’aurais raconté le Hampshire et ses collines verdoyantes. Tu m’aurais parlé d’exil, de combats et même d’héroïsme. Tu aurais su trouver les mots pour me raconter comment quelques petits lapins fuyant leur garenne natale en guerre, pouvaient chercher refuge sur une terre accueillante. Nul doute que mon esprit d’enfant n’y aurait vu aucune parabole mais celui de l’adulte que je suis devenue a su placer et déplacer cette histoire aux quatre coins de mon monde.

Maman, tu n’es plus là aujourd’hui pour me l’avouer et quand bien même … tes lapins avaient tout autant caractères humains que ceux de Richard Adams: L’héroïque, le peureux, le rêveur et même le tyrannique…

Ils étaient tous là, racontant l’humanité à ta petite fille et lui expliquant le monde à travers les yeux ronds de quelques boules de fourrure aux longues oreilles soyeuses et espérant, par là, lui adoucir les épreuves qu’elle devrait traverser.

« Watership Down » m’a fait me rappeler ces instants précieux qui nous appartenaient. Tu vois, je m’en souviens encore…

 

madeleinedeproust

 

Humeur musicale

Une vidéo en parfaite adéquation ! 🙂

 

 

4ème de couv’

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C’est dans les fourrés de collines verdoyantes et idylliques que se terrent parfois les plus terrifiantes menaces. C’est là aussi que va se dérouler cette vibrante odyssée de courage, de loyauté et de survie.

Menés par le valeureux Hazel et le surprenant Fyveer, une poignée de braves choisit de fuir l’inéluctable destruction de leur foyer. Prémonitions, malices et légendes vont guider ces héros face aux mille ennemis qui les guettent, et leur permettront peut-être de franchir les épreuves qui les séparent de leur terre promise, Watership Down. Mais l’aventure s’arrêtera-t-elle vraiment là ?

Aimé et partagé par des millions de lecteurs à travers le monde, l’envoûtant roman de Richard Adams fait partie de ces récits mythiques et hors du temps, une épopée sombre et violente, néanmoins parcourue d’espoir et de poésie. Vous sentirez le sang versé. Vous tremblerez face aux dangers. Vous craindrez la mort. Et, par dessus tout, vous ressentirez l’irrépressible désir de savoir ce qui va se passer.

Richard Adams a vingt ans lorsqu’il est mobilisé pour la Seconde guerre Mondiale. Diplômé d’Oxford à son retour, il sera le bras droit du ministre de l’Agriculture jusqu’au spectaculaire succès de son premier roman, Watership Down, vendu à plus de 50 millions d’exemplaires. Désormais auteur d’une quinzaine d’ouvrages, admirateur de Kipling et Shakespeare, son style soigné, ses images poétiques et son talent pour le suspense font de lui l’un des écrivains britanniques les plus lus au monde.

 

23 réponses »

  1. J’ai adoré cette histoire de lapins… et pourtant je partais vachement réticent.

    Mais ça ne m’empêchera pas de continuer à manger du lapin, j’aime trop ça pour renoncer à ce petit plaisir culinaire.

  2. Je sais que j’ai beaucoup de retard sur toutes ses lectures fantastiques à lire!!!!Mais ta chronique, elle est magnifique!!!!Très jolie inspiration que cette lettre…J’adore ma douce Lapinette….<3

A vot' bon coeur m'sieurs dames...

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