Roman polyphonique troublant et captivant, « Un cri sous la glace » est de ces thrillers psychologiques qui ne se font pas oublier une fois achevés.
Le rythme nonchalant qui sied si bien aux romans scandinaves et qui peut parfois paraître monotone, voire insipide devient ici une lente mélopée perturbante, rythmant d’un air chaloupé une intrigue des plus entêtante.
Les trois voix qui chantent en alternance reprennent la même chanson mais sur des tons radicalement différents. Le chant personnel et égocentrique d’un flic se mêle à la voix douce et blessée d’une profileuse et à celle, désespérée, d’une jeune femme qui voit sa vie lui échapper.
Tout le roman chante l’abandon, la solitude et l’amour. Une musique qui peut raisonner à l’oreille de chacun si tant est qu’il en écoute et traduise les paroles. Une litanie qui ramène furtivement vers la solitude de chaque être, quand bien même il n’en réalise pas la présence. Une chanson qui raconte la complexité des rapports humains et l’exigence envers l’autre dont chacun se rend coupable.
Suffisamment rares sont les thrillers ayant une telle substance que l’écho des messages qu’il transporte me souffle encore mon propre isolement et murmure au creux de mon oreille la solitude, cette douce compagne.
Ce cri sous la glace se transforme en hurlement déchirant de trois êtres seuls, criant l’amour dont ils ont désespérément besoin mais qu’ils ne savent pas prodiguer ou même retenir, de trois âmes dont les notes respectives vont se croiser puis se heurter sur la même portée sans qu’une fois, le récit ne tourne à la cacophonie.
Camilla Grebe est une romancière/compositrice habile qui réussit, avec ce roman, un opéra au scénario extrêmement solide. Chacun de ses personnages est étudié délicatement puis mis à nu. Chacun d’entre eux peut sembler familier à quelqu’un : apportant un souvenir ou une émotion connus tel ce vide engendré par l’abandon ou encore ce besoin de liberté qui nous pousse parfois à blesser, à notre tour.
Nul doute que l’air de ce roman raisonnera dans certains esprits comme il raisonne encore dans le mien.
Remerciements: Les Editions Calmann-Levy et le site NetGalley
4ème de couv’
Emma, jeune Suédoise, cache un secret : Jesper, le grand patron qui dirige l’empire dans lequel elle travaille, lui a demandé sa main. Il ne veut cependant pas qu’elle ébruite la nouvelle.
Deux mois plus tard, Jesper disparait sans laisser de traces et l’on retrouve dans sa superbe maison le cadavre d’une femme, la tête tranchée, que personne ne parvient à identifier.
Peter, policier émérite, et Hanne, profileuse de talent, sont mis en tandem pour enquêter. Seul hic, ils ne se sont pas reparlés depuis leur rupture amoureuse dix ans plus tôt. Et Hanne a aussi un secret : elle vient d’apprendre que ses jours sont comptés.
S’ensuit un double récit étourdissant où chaque personnage s’avère cacher des zones d’ombres. À qui donc se fier pour résoudre l’enquête ?
Catégories :Grebe Camilla
Ma prochaine lecture 🙂 merci pour cette belle chronique, encore très bien tournée 😉
Merci 1000 fois 🙂
Ahah mais de rien 🙂
Putain, la chronique de la mort qui tue ! Comment tu veux qu’on écrive un truc sur ce roman après toi ???
Limite, si le ramage du roman a, ne fut-ce que la première plume du plumage flamboyant de ta chronique, il sera le phénix des hôtes de ce blog (et de mes lectures) !
Bon, je te laisse toi et tes microbes, j’ai eu les miens, mais pas le déz gui goulait, au boins… 🙂
Hé be…. j’en reste sans voix. Merci ma chérie 😙😙😋😋
Moi aussi j’en étais sans voix et sans mots ! 😉
Ta plume est une merveille.
moi aussi je t’aime! ( c’est ce que je réponds toujours quand je suis gênée 😉 )
Bon, je vais arrêter comme ça tu te sentiras plus gênée 😉
je te fais plein de bisous en remerciement 🙂
ok, si tu veux.. mdr
Mais tu vas kiffer ma chronique du Varenne je crois 😉 tu la veux en avant première ?
J’aimerais dire oui, je résiste, je résiste… merde, aucune volonté : OUI JE LA VEUX…. et honni soit qui mal y pense 😉
Hihi 😉 je t’envoie ça dans la journée 😘
Si j’arrive à ouvrir mon gmail parce qu’en ce moment, le PC gâtouille de nouveau sous Firefox et je dois surfer avec un autre navigateur, quand le PC arrive à « voir » l’Internet !!
T’as de sacrés problèmes. .lol. aye c’est envoyé
Lu ! Répondu. Firefox m’a pas cassé le cul !
Tu as toujours eu une faculté évidente pour écrire , et c’est avec délectation que je te lis !!!!
Merci ma soeur 😊😊😚😚
Waouh très belle chronique. Bravo à toi.
Merci beaucoup et bienvenue par ici ☺☺
De rien je lis très souvent tes chroniques et je dois dire qu’elles sont de très bon niveau.
Merci ça me touche beaucoup ☺
pas de quoi sister
Comme tu le sais, je suis admirative de ton talent d’écriture!!!!Je viens de finir ce livre, donc là, j’ai toutes les clefs en main pour comprendre chacun de tes mots et y voir les références, mais si je ne l’avais pas déjà lu, j’aurai sans doute craquer!!! 😉
Trop forte Nath!!!!!<3<3<3
merci ma louloute! moi aussi je t’aime 😉
❤
Chronique très personnelle qui éclaire ce thriller par les états qui traversent les personnages : l’abandon, la solitude et l’amour. Je m’incline chère Nathalie 😉
j’avoue que j’use e abuse parfois du côté personnel mais on ne se refait pas 😉 Merci Claude 🙂
voilà une bien jolie chronique! j’en veux pour preuve que n’étant pas un grand fan de thriller même si j’en lis et en chronique parfois, tu me donnes envie de lire celui ci ! Il y a un moment que l’on se connait maintenant toi et moi et je suis toujours sous le charme de ta jolie plume ! 😉
hooo merci! ça me touche beaucoup 🙂 Oui, ça fait un bail maintenant… nous vieillissons ensemble 😉
J’espere quand même un jour de faire un vrai schmoutz!
et moi donc !!!! tu montes à Lyon cette année pour Quai du Polar ???
Naannn. Sniffffff 😢😢😢
Que j’aurais aimé pouvoir écrire une telle chronique et trouver de tels mots pour mettre en avant la tessiture de ce très bon thriller.
Que je suis admiratif de la manière dont tu le mets superbement en lumière avec toutes ses parts d’ombres (et les tiennes aussi)
Tu sais briser la glace comme personne 😉
Ma chronique s’est levée avant moi mais faut dire qu’elle a la chance de pas avoir un rhume carabiné, le nez qui coule et en chou fleur…
Trève de billevesées! Merci à toi mon ami de toujours apprécier ma prose que j’utilise souvent comme thérapie, tu le sais… 🙂
Il coule beaucoup de choses de ta chronique mais clairement pas de la morve 😉
c’est pourtant ce qui coule de mon nez vermillon ! et en cascade! mdr
Mais enfin !!