4ème de couv’
Les patients de l’établissement psychiatrique de haute sécurité Beechway sont très sensibles à la suggestion. Une hallucination peut se répandre tel un virus. Aussi, lorsque plusieurs malades se donnent la mort après s’être atrocement mutilés, le fantôme de « la Maude » resurgit. Selon la légende, à l’époque où Amberly était une maison de redressement, une surveillante sadique surnommée Sœur Maude terrorisait les pensionnaires. Son spectre n’aurait depuis cessé de hanter les lieux, et aurait fait au fil des années de nombreuses victimes. Soucieux de protéger ses patients mais aussi de mettre fin à l’hystérie collective qui gagne même son équipe, AJ, infirmier en chef, décide de faire appel au commissaire Jack Caffery.
L’auteur
Mo Hayder, fille d’universitaires anglais, est née à Londres en 1962, est un auteur de romans policiers. Enfant terrible, elle quitte brutalement sa famille à l’âge de 16 ans pour enchaîner les petits boulots dans la capitale.
À 26 ans, après dix années de vie mouvementée sur fond de « sexe, drogue et rock’n’roll », elle décide, un aller simple en poche, de s’envoler pour l’empire du Soleil-Levant. Une fois arrivée à Tokyo, c’est la désillusion. Mo Hayder mène une existence austère, vit dans une seule pièce et n’en sort que pour aller travailler. Elle y exerce les métiers de barmaid, éducatrice et enfin professeur d’anglais. Attirée par le cinéma d’animation, elle quitte à 28 ans le Japon pour les États-Unis afin d’y suivre des études de cinéma. Le caractère violent de ses réalisations lui interdisant tout espoir de large diffusion, Mo Hayder décide de retourner en Angleterre. Elle y occupera un poste dans la sécurité comme « garde du corps » puis se consacrera entièrement à l’écriture. Elle vit désormais près de Bristol, avec sa fille et son compagnon.
Marquée à vie par les expériences traumatisantes dont ont été victimes plusieurs de ses proches, elle reconnaît volontiers sa fascination pour le morbide et la cruauté qui hantent ses livres. Birdman (Presses de la Cité, 2000), son premier roman, est devenu en très peu de temps un best-seller et s’est vendu à 130 000 exemplaires en Grande-Bretagne. Avec Tokyo, Mo Hayder confirme son statut unanimement reconnu d’étoile montante du roman noir, très noir…
Mon avis
La sortie d’un Mo Hayder est d’habitude un grand plaisir pour moi. Depuis le très sombre Tokyo et l’excellent Birdman, cette auteure fait partie de la liste très select de ceux qui me font dégainer ma carte bleue sans même lire le quatrième de couv.
Cruelle désillusion…
Et pourtant…Le retour de Jack Caffery était prometteur, un huis clos en asile psychiatrique me semblait on ne peut plus jouissif et…un ennui profond m’a poursuivi du début à la fin.
A trop vouloir insister sur ses personnages récurrents et leurs démons, Mo Hayder en fait trop et les longueurs de l’histoire, née dans « Skin »,entre Caffery et Marley, , n’apportent rien à l’intrigue si ce n’est une profonde lassitude.
L’intrigue parallèle, des malades mentaux morts de façon suspecte dans un asile, n’a pas grand intérêt et n’a pas déclenché les frissons tant attendus. Rendons à Mo ce qui appartient à Mo puisqu’elle aurait pu tomber dans la facilité du sujet et a au moins le mérite d’avoir voulu se démarquer, chose qu’elle réussissait jusqu’à présent. Certes l’écriture est toujours de qualité, le style fluide. Mais une histoire aussi ennuyeuse fait oublier les qualités premières de cet écrivain qui pourtant m’aura marquée à jamais de son brûlant Tokyo.
L’essai n’a malheureusement pas été transformé et c’est très déçue sans même retenir un bâillement d’ennui que j’ai refermé ce livre que je m’étais empressée d’acheter et que je me suis empressée, hélas, de finir.
Humeur musicale
Catégories :Hayder Mo
Je ne lis plus Mo Hayder, j’avais pas aimé les derniers (me demande plus les titres) et hop, j’ai laissé tomber !
he bien je crois que je vais te suivre.. malgré tout c’est dommage puisqu’on peut passer à côté d’une bonne cuvée
Oui, je peux passer à côté d’un tout bon, mais dans ce cas là, je le verrai sur les blogs; avec un peu de chance.
Et puis, j’en ai tellement à lire 😀
Belle chronique. je n’ai lu que skin de. Mo Hayder et j’ai été très déçu pour les mêmes raisons: très bonne histoire mais trop de longueur. je me suis tellement ennuyé que je ne l’ai pas terminé. Du coup, j’ai du mal à vouloir en lire un autre
Tu devrais lire Tokyo qui m’a laissé un souvenir impérissable.
Et ben moi je ne connais pas encore l’auteure, si si c’est possible, j’ai honte…
J’ai failli mettre ce roman sur ma liste de cadeaux, vu que nous avons des goûts gémellaires en matière de littérature, j’ai bien fait de m’abstenir 😉
Incroyable! Un auteur que tu ne connais pas! 😉
Bah je vais te dire la même chose qu’à tous les autres: lis Tokyo et Birdman. Et arrête toi là 🙂
J’ai Tokyo chez moi, il attend avec sa centaine de copains 😉
si tu veux, je t’en fais même cadeau pour Noel vu que je ne le lirai plus 🙂
Voilà un avis sincère qui mérite attention. J’aime beaucoup Mo Hayder , mais tous ses romans ne se valent pas, certains me laissent un souvenir impérissable quand d’autres je les oublis rapidement. Celui ci semblerait faire partie de la seconde catégorie. Je le lierai sans doute mais du coup j’attendrai sa sortie en poche ! bisou !