Cleave Paul

Paul Cleave, La collection

lacollectionindexOublions les images d’Épinal qui pourraient nous influencer sur la Nouvelle Zélande. Ses paysages grandioses qui ont servis de décor aux tournages du « Seigneur des anneaux » cachent une autre réalité, plus sombre, bien moins attractive.

Le sentiment d’amour/haine que Paul Cleave voue à sa ville natale, Christchurch, transpire littéralement de son œuvre. Sous couvert de thrillers, c’est une véritable fresque sociologique dépeignant les décisions malheureuses du pouvoir en place et la montée en flèche de la criminalité. Paul Cleave s’acharne à dénoncer le climat délétère de son pays, allant jusqu’à faire passer son message par une météo capricieuse, alternant les pluies incessantes dans Nécrologie et une canicule assommante dans La collection.

Le plus surprenant dans les romans de Cleave, ce sont les destins croisés qui se frôlent, se rencontrent, s’entrecroisent dans chacune de ses histoires. Cette originalité littéraire rend son œuvre unique en son genre sans pour autant obliger son lecteur à la lire en entier et dans l’ordre, l’auteur étant suffisamment talentueux pour faire des rappels à ses précédents romans, sans lourdeur, tout en subtilité.

Transformer une banale histoire d’enlèvement en un imbroglio bluffant est une épreuve en soi et le faire sans manichéisme aucun en est une autre. Les personnages nés du cerveau fertile de Paul Cleave ne sont ni foncièrement bons , ni définitivement mauvais. Oscillant d’un monde à l’autre, chacun d’entre eux a un passager noir qui passe parfois le relais vers la lumière, nous laissant dans le doute constant quant à leur véritable nature. Chez Cleave, les flics sont parfois des assassins et vont en prison, les fous cannibales deviennent jardiniers et les ravisseurs dérangés sont presque attendrissants par leur quête incessante d’amour.

Paul Cleave a compris ce qu’était l’Homme : Un savant mélange de Bien et de Mal, l’un prenant parfois l’ascendant sur l’autre et assurant l’équilibre. Ses romans sont, au final, un cri d’alerte sur le mauvais côté de la balance et sur cet équilibre qui pourrait être rompu. « La collection » est un thriller,oui, mais c’est aussi bien plus que ça…

5Sans titre

 

Humeur musicale

En fouillant parmi les groupes de rock néo-zélandais, j’ai trouvé ceci:

Ça valait le coup de fouiller!

4ème de couv’

Des gens disparaissent à Christchurch. C’est d’abord Cooper Riley, un professeur de psychologie criminellepaulcleaveimages distingué. Puis une de ses étudiantes, Emma Green. Le père de celle-ci appelle à l’aide Theodore Tate, un ancien flic, qui vient juste de sortir de prison, où il purgeait une peine pour avoir renversé Emma alors qu’il était ivre au volant. Mû par un intense sentiment de culpabilité, Tate recommence donc à arpenter les rues brûlantes de la ville, conscient que chaque heure qui passe voit se réduire les chances de retrouver Emma vivante. Bientôt, ses pas le mènent vers l’ancien hôpital psychiatrique de Christchurch, Grover Hills, un établissement au sombre passé. Il va alors être amené à affronter deux personnages pour le moins inquiétants. Melissa X, une tueuse en série dont la police, qui possède ses empreintes, son ADN et sa photo, n’est pourtant jamais parvenue à déceler la véritable identité. Et un mystérieux individu, amateur de serial killers au point de les collectionner…

Avec La Collection, Paul Cleave inscrit un nouveau chapitre magistral à sa grinçante  » comédie humaine  » et nous ouvre un peu plus grand la porte de sa petite boutique des horreurs. Une fois encore, l’auteur d’ Un employé modèle se surpasse pour explorer les recoins les plus sombres de l’âme humaine dans un thriller addictif à l’humour très noir !

 

 


 


22 réponses »

  1. J’ai acheté les 2 premiers .. je crois que je vais les lire d’urgence pour me faire une idée 😉
    Merci pour ce billet qui donne envie.

  2. Eu du mal avec le début du livre, failli le lâcher mais ensuite, ça remonte et j’ai bien aimé la suite, mais mon préféré reste « un employé modèle » par contre, je me marre bien avec son « père idéal » (en partenariat avec Stelphique) 😀

  3. J’aime beaucoup cet auteur!!!!!Et en ce moment, je lis une autre de ses œuvres…..Le père idéal est en Lecture Commune chez moi….Avec Belette, on est fan aussi ….;)

A vot' bon coeur m'sieurs dames...