4ème de couv’
Dans une chambre d’hôpital, une jeune femme se réveille péniblement. Elle ne sait ni qui elle est, ni pourquoi son corps la fait autant souffrir: sa mémoire est comme effacée. A son chevet, Karter, son compagnon, effondré, lui apprend qu’on l’a agressée, puis violée. Dès sa sortie, Emma, assaillie par des flashs terrifiants, tente de reconstituer le puzzle de sa vie. Qui l’a agressée alors qu’elle attendait un enfant? Quel grand malheur a mis un terme à sa carrière? Et pourquoi le silence la sépare-t-il de son père depuis toutes ces années? Bribe par bribe, les souvenirs resurgissent, sans apporter compréhension ni réconfort. Emma croise des personnages de plus en plus inquiétants et la mort semble peu à peu tout recouvrir autour d’elle…
Humeur musicale
(A écouter pendant la lecture de cet article)
Nous avons certains gouts en commun Maud et moi, notamment ceci:
Ce titre en référence aux ailes tatouées dans le dos d’Emma.
Mon avis
25 ans est un âge insouciant. A cet âge, le commun des mortels est à peine rentré dans l’âge adulte. A 25 ans, on pense »copains, boîtes, sorties, etc ».
Maud Mayeras, elle, à 25 ans, a écrit Hématome, son premier roman…
L’admiration que j’ai pour Maud va au delà de son talent car elle est, à mes yeux, LA révélation de ces dernières années. Le don de Maud Mayeras est de faire plonger ses lecteurs profondément, dans les eaux troubles de ses histoires. Quand on touche le fond, on donne une impulsion et on croit qu’on remonte à la surface mais c’est sans compter sur cette maîtrise de l’intrigue qui fait sombrer encore plus loin, dans des eaux encore plus noires. Au final, on se laisse porter par le courant et on s’y noie avec délice.
Pour un premier roman, Hématome est révélateur de ce don. D’un fait divers tristement banal, Maud réussit à écrire un roman sombre, violent, psychologiquement lourd, usant de faux-semblants telle une auteure chevronnée, l’atmosphère lente, oppressante et allant crescendo rappelant un peu le style de Gillian Flynn.
Là où on pourrait s’attendre à user d’indulgence pour un premier roman, on oublie jusqu’au fait même que c’est le premier justement car la maîtrise qui sue par toutes les pages d’Hématome est bluffante et le choc final à la hauteur de tous mes espoirs.
En seulement deux romans, Maud Mayeras s’est fait un nom et une place dans le paysage littéraire. Ses (anti) héroïnes sont autant de cris contre la maltraitance aux femmes et aux enfants. Sous ces mots et ces phrases percutantes, se cachent bien plus qu’un simple roman noir..
Maud manie sa plume comme un peintre son pinceau. Avec délicatesse pour poser ses mots, par petites touches successives pour imposer ses phrases courtes. Quelques couleurs vives et rouges deci delà pour la violence et au final, une fresque magistrale.
Chapeau bas l’artiste !
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Catégories :Mayeras Maud
Faut encore que je l’achète !! 😉
Oui il le faut! 🙂 tu n’as pas le choix pour le coup 😉
Je le sais… je voulais déjà l’acheter en février !
Mais quelle belle chronique!! Tu me donnes des frissons!!! Un livre que j’ai lu il y a longtemps mais qui restera gravé à tout jamais dans mes tripes!!!
je ne suis définitivement pas objective mais il faut avouer que Maud a un don incroyable 🙂
Vais bientôt le lire, et j’ai encore plus hâte après ta chronique ! 🙂
merci ma copine 🙂 On se rend compte de son talent au premier roman, c’est révélateur 🙂
Pas mieux, rien à rajouter, rien à redire, je ne vais pas renchérir, tellement ton avis me fait plaisir 😉
Ce ne sera pas encore le livre de la discorde 😉
pas avec Maud Mayeras, c’est impossible 😉
ça c’est sûr!