Loubière Sophie

Sophie Loubière, Cinq cartes brûlées

Voici l’histoire d’une femme trahie par tous les hommes qu’elle a tenté d’aimer.

Voici l’histoire d’une descente aux enfers, d’une suite de battements d’ailes de papillons malfaisants ou ignorants qui engendreront une tempête dont nul ne sortira indemne.

Et l’épicentre de cette tempête n’est qu’une enfant. De celles qui ne demandent qu’à être aimée. Désespérément. Farouchement. Jusqu’à (s’) oublier.

«Cinq cartes brûlées» est un roman noir finement psychologique où l’auteure mène son lecteur là où bon lui semble.

Le récit est construit dans son entièreté pour subjuguer et aveugler un spectateur dont les yeux sont presque bandés tant la manipulation est habile et ingénieuse.

Le style de Sophie Loubière est à la fois élégant et retors. La plongée en immersion dans les ressentis et les affres de son personnage principal est une architecture empathique dont les fondations s’écroulent au fil des pages. Le ciment s’effrite, les couloirs labyrinthiques d’une âme privée d’amour se perdent à chaque étage. L’édifice finira par s’écrouler tel un château de carte trop haut et trop fragile,bousculé par des vents aux bourrasques successives trop violentes.

L’absence d’amour, le rejet de la différence… Sophie Loubière utilise de nombreux thèmes dans son roman. Tout s’y emboîte à la perfection jusqu’au dernier étage comme un jeu de construction pour enfants pervers.

Les personnages y recherchent l’amour absolu et pour autant, la romancière force à se poser des questions difficiles à affronter : l’amour familial est-il imposé? Est-il naturel ou conventionnel? Est-il permis de ne pas aimer sa famille?

Un bon roman est celui que l’on referme l’esprit envahi d’interrogations.

Au final, « Cinq cartes brûlées » est un roman noir parfaitement réussi grâce à ces manipulations ininterrompues. On en ressort essoufflé, presque frappé d’indignation et de questionnements.

Un tour de force de Sophie Loubière.

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4ème de couv’

 

Laurence Graissac grandit aux côtés de son bien-aimé frère, Thierry, qui prend toujours un malin plaisir à la harceler de jour en jour et à l’humilier. Du pavillon sinistre de son enfance à Saint-Flour, elle garde des blessures ancrées à vif, comme les signes d’une existence balayée par le destin absolu. Mais, Laurence a bien l’intention de devenir la femme qu’elle ne s’est jamais autorisée à être, quel qu’en soit le prix à payer. Le jour où le discret docteur Bashert, en proie à une addiction au jeu, croise sa route, la donne pourrait enfin changer à tout jamais…

Thriller psychologique d’une rare intensité, Cinq cartes brûlées va vous plongez au cœur d’une manipulation mentale. De celle dont on ne revient jamais indemne.

 

6 réponses »

A vot' bon coeur m'sieurs dames...