Ellory R.J.

R.J Ellory, Le jour où Kennedy n’est pas mort

Ellory assume.

Il reprend le sujet que Stephen King avait utilisé avec un talent immense: Et si Kennedy n’était pas mort le 22 novembre 1963?

Mais RJ Ellory, lui aussi, a un talent immense: celui de reprendre un débat déjà rodé et de lui insuffler une fraîcheur nouvelle, un angle différent.

«Le jour où Kennedy n’est pas mort» annonce la couleur dès même son titre. Le lecteur sait ce à quoi il peut s’attendre: Une uchronie mâtinée de thriller aux couleurs politiques, pas de surprise donc. Sauf que…

Avec son style si personnel et des personnages fascinants c’est une vision inédite que l’auteur présente dans ce nouveau roman où Kennedy n’est pas le personnage idéalisé que l’on croit connaître.

RJ Ellory repose sur la table le fameux débat du « Et si ? »sans pourtant aller aussi loin que d’autres auteurs et en restant posé sur les bases qu’il a créées. Ce roman est à la fois dans le passé et l’immédiateté.

Campagne électorale, complots, trahisons mais aussi amour et loyauté font la toile de fond d’un roman qui n’est jamais ennuyeux. L’auteur maîtrise son sujet qu’il a dû creuser et travailler finement sans pour autant noyer le lecteur dans des détails trop ressassés et des discours politiques assommants. Tout est distillé de façon à servir le récit qui repose sur l’Histoire mais qui raconte surtout celle d’un homme seul qui se raccroche à son passé sans se trouver un avenir.

Ce roman est l’histoire d’un amour perdu, du deuil de ce dernier et de l’acceptation de la perte. Il propose aussi un autre regard sur un événement historique et sur le profil obscur d’un homme de pouvoir trop admiré.

Mort à l’apogée de sa gloire comme tant d’autres, bien avant que le mythe ne s’écroule sous les assauts de ses vices cachés, Kennedy et les circonstances de sa mort sont des sources inépuisables de spéculations.

Serait-ce mieux, serait-ce pire? Quel serait donc ce monde s’il avait vécu?

Kennedy incompétent ou incompris? Kennedy dévoré par l’ambition ou bien par son goût pour les jolies femmes?

Tout cela à la fois peut-être et quelle en est l’importance aujourd’hui si ce n’est de vouloir sans cesse refaire un passé déjà écrit car voilà où se situe l’importance et la magie de la littérature : Réinventer à l’infini. Recréer encore et encore comme si seul comptaient l’imaginaire et la vision d’un monde idéal ou infernal qui ne peut naître que dans l’esprit de chacun.

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Remerciements: Les éditions Sonatine et NetGalley

 

4ème de couv’

 

La vérité est plus forte que tout.

C’est l’une des histoires les plus connues au monde – et l’une des plus obscures. Le 22 novembre 1963, le cortège présidentiel de John F. Kennedy traverse Dealey Plaza. Lui et son épouse Jackie saluent la foule, quand soudain…
Quand soudain, rien : le président ne mourra pas ce jour-là. En revanche, peu après, le photojournaliste Mitch Newman apprend le suicide de son ex-fiancée, dans des circonstances inexpliquées. Le souvenir de cet amour chevillé au corps, Mitch tente de comprendre ce qui s’est passé. Découvrant que Jean enquêtait sur la famille Kennedy, il s’aventure peu à peu dans un monde aussi dangereux que complexe : le cœur sombre de la politique américaine.

Sexe et manipulations, mensonges et assassinats… Dans cette histoire alternative, à mi-chemin entre 22/11/63 de Stephen King et les thrillers paranoïaques des années 1970, JFK semble avoir échappé à son destin. Mais pour combien de temps ?

9 réponses »

  1. J’ai eu un peu de mal au début avec le côté pleurnichard de Mitch, mais l’intrigue a fini par prendre le dessus. Une fois de plus j’ai été emballé.

  2. On aurait pu titrer « Le jour où Jackie n’a pas sali son tailleur avec de la cervelle présidentielle »….

    Ok, je sors 😆 Bisous ma poulette

A vot' bon coeur m'sieurs dames...