W3 est terminé et abandonne sur le quai, bon nombre de fans de la série attachés à ses personnages et à cette histoire hors norme. Quoi de mieux, alors, que de replonger, non pas dans l’ambiance W3, mais dans la vie de son personnage phare : celui qui fit se poser tant de questions et que l’on a détesté, puis adoré. Ou les deux à la fois.
Ilya Kalinine : Un nom rempli de mystères pour un homme ambivalent. Ilya Kalinine : Un personnage extraordinaire avec une part d’ombre immense que cache la lumière émanant de lui.
Sorti directement en format poche, voilà donc enfin les révélations sur la genèse d’un personnage unique.
Sous la plume de Nathalie Hug et Jérôme Camut, Ilya prend vie. L’être de papier est un enfant propulsé dans le monde, puis grandit et devient un homme. Sa vie nous est racontée, sans concession, comme un constat ou une explication du personnage en devenir.
Et c’est là que la frustration s’installe… car 190 pages ne suffiront pas à ma soif inextinguible d’apprendre. 190 pages ne suffiront pas à me rassasier d’Ilya Kalinine. Car l’existence d’Ilya aurait méritée, à elle-même, un format beaucoup plus lourd que ces quelques feuillets condensés. Non pas une nouvelle trilogie de quelques milliers de pages comme celle de W3 mais tout fan qui se respecte ressentira très certainement cette insatisfaction, ce manque chronique une fois la dernière page tournée.
Une découverte mêlée à un adieu. L’espoir fou de s’approprier la vie, les souffrances mais aussi les bonheurs de ce personnage tant admiré.
Malgré tout, le talent des deux auteurs est tel que l’intensité est bien là malgré la minceur de ce roman. Le regard extérieur et le choix de style de narration ajoute au caractère résolument contemplatif de la lecture.
Il est même étonnant de trouver une analyse sociétale des méfaits du communisme dans le bloc de l’est, de pouvoir accéder à une réflexion sur la proximité temporelle de la chute du mur de Berlin et de réaliser que la liberté est fragile et récente.
Voilà en quelques mots, ce qui résume le talent de Nathalie Hug et Jérôme Camut. Leurs quatre mains sont capables de réaliser des prouesses en quelques pages mais aussi de développer le manque dans l’esprit de leurs lecteurs qui se pensaient désintoxiqués alors qu’il n’en est rien…
4ème de couv’
On a raconté beaucoup de choses sur Ilya Kalinine. On a dit de lui que c’était un monstre, un assassin de la pire espèce qui tirait son plaisir de la souffrance de ses victimes. On a dit aussi qu’un seul homme ne pouvait pas avoir tué autant de gens et qu’il devait s’agir d’une légende derrière laquelle se cachait une organisation criminelle.
D’autres ont prétendu qu’il n’existait pas. C’était de loin le plus simple, on raye le problème d’un trait de crayon et on passe à autre chose.
Et pourtant, Ilya Kalinine a existé.
Depuis cet endroit et ce jour où j’écris ces lignes, je suis sans doute la dernière à pouvoir raconter son histoire.
Je m’appelle Vera et je suis la mère d’Ilya Kalinine.
Il est le fruit de notre époque. Il en a la dureté.
Je l’ai élevé, je l’ai aimé, il m’a aimé en retour.
Les monstres n’aiment pas, je peux vous le dire.
Ou alors, nous sommes tous des monstres.
Catégories :Camut Jérôme, Hug Nathalie
‘Et c’est là que la frustration s’installe… car 190 pages ne suffiront pas à ma soif inextinguible d’apprendre. 190 pages ne suffiront pas à me rassasier d’Ilya Kalinine.’
Comme je suis d’accord avec toi. 😦
On devient vite accro ! 😊
c’est terrible de se dire qu’on ne les reverra plus 😥 😥
Oui 😯
Impatiente de découvrir cet ouvrage car j’ai a-do-ré cette trilogie et je suis fan du personnage de Kalinine moi aussi !!!!!!!
Alors tu vas aimer cette mise en bouche qui serait plutôt un dessert pour le coup! 🙂
Une mise en bouche ?? Elle me cherche à mort, la Nath ! 😆
Faut que je l’achète, ce roman 😉
Pour ma part, le format je l’ai trouvé bien adapté. J’ai apprécié cette parenthèse et ce retour en arrière le temps d’un moment.
j’en voulais plus… 🙂 mais j’ai aimé !
gourmande ! 😉
je relève ou pas???? mdrr !!
laisse Belette s’en occuper 😉
c’est bien ce que je comptais faire! lol
Je suis là et je pensais justement à « relever » le bazar… 😆
Quand c’est bon, on en veut toujours plus… On a beau dire qu’il vaut mieux un petit qui fait du bien qu’un grand qui ne fait rien, on rêve toutes du grand qui fait du bien ! Oui, je parle bien de format de roman.
Nath, si tu as du mal à « relever », j’ai quelques conseils, si tu veux… Je sors !
Quoi ? À ton âge ça ne se relève déjà plus ??
Quand on me tend des perches… et je ne sous-entend rien sur la taille ! 😉