Mention Michael

Michaël Mention, …Et justice pour tous

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Notre culture est notre force, notre culture est notre liberté et rien n’est plus précieux. Ne permettons pas à ces pauvres fous de nous en priver! Nous continuerons à lire des livres, à écouter de la musique sans que quiconque nous en empêche au nom d’une quelconque idéologie.

Unique : Michaël Mention est un auteur à part dans le paysage noir français. Sans connaître très bien son œuvre , il faut avouer qu’il a un style remarquable qui lui colle à la peau.

Hypnotique : Son écriture syncopée, par moments presque stroboscopique, est une vraie signature reconnaissable entre toutes. Quand bien même cela m’ait perturbé à plusieurs reprises, Mention est un inventif et les excentricités stylistiques dont il parsème son récit sont autant de perles et de découvertes qui confirment son talent.

Mélodique : En digne amateur de rock, Michaël Mention se sert d’une bande son très impressionnante . Le rythme saccadé de l’écriture sied à merveille avec les riffs de Muse, les passages psychédéliques se marient parfaitement avec les longs morceaux de Pink Floyd.

Scénaristique : La part d’imaginaire que la lecture engendre est une force supplémentaire et le film qui se déroule dans la tête en lisant ce roman est sans temps morts. Michaël Mention envoie des images en plus de ses mots et réussit à donner l’illusion que le livre devient film, que les pages se transforment pour prendre vie.

Journalistique : Mention manipule l’actualité pour la mêler intimement à son roman. L’histoire se confond avec l’Histoire et l’auteur s’en sert comme toile de fond, tissant sa trame de fils solides et réels et attirant dans ses filets des personnages parfois très inspirés de son cercle d’amis.

Empathique : Une trilogie sur une période de 30 ans est le tour de force supplémentaire. Sans être contraint de lire les livres dans l’ordre d’écriture, l’évolution des différents personnages ainsi que leur profondeur prend une ampleur que je n’avais pas décelée dans « Adieu demain ». Plus séduite par la noirceur totale de ce dernier opus, j’y ai trouvé ce que j’avais cherché en vain dans le précédent. Là où mon empathie ne s’était pas réveillée, j’ai trouvé l’émotion plus prégnante et les personnages plus présents. L’auteur a su traiter du sujet le plus difficile qui soit: la pédophilie, sans tomber dans le piège des descriptions scabreuses et malsaines. Pudeur délicate qui mérite d’être saluée.

Atypique : Michaël Mention a à peine 35 ans mais sa maîtrise est étonnante. Rassembler autant de choses dans un seul roman force le respect et annonce une carrière plus que prometteuse. Sombre et violent, « …Et justice pour tous » est un excellent roman noir qui clos une trilogie que je n’oserais qualifier d’inégale, n’ayant pas lu le premier. Quoi qu’il en soit, le charme a opéré, enfin.

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Humeur musicale

Un des nombreux titres cité dans le roman:

 

4ème de couv’

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Le superintendant Mark Burstyn, exclu de la police après l’affaire de l’Eventreur du Yorkshire, est aujourd’hui un homme âgé exilé à Paris. Hanté par son passé, il a sombré dans l’alcoolisme.
Seule lueur dans sa vie gâchée, sa filleule Amy, la fille de son ancien collègue Clarence Cooper.
A Wakefield, ce dernier se retrouve chargé d’une enquête sur l’orphelinat St Ann’s : des adultes affirment avoir été victimes de viols dans leur enfance.
C’est le moment où Mark Burstyn se décide à regagner le Yorkshire. Un retour qui va l’entraîner dans une croisade implacable.

 

 

6 réponses »

  1. Belle dissection du roman, très clinique, j’ai adoré !! Mais chez moi, il a le max des ❤ !

    Grâce au roman de Michaël, j'ai découvert Muse… pas frapper, pas frapper !!

A vot' bon coeur m'sieurs dames...