Ce roman est un train qui va à grande vitesse, Il file sur des rails, de plus en plus en vite. Au bout de la ligne il y a un mur. Épais, solide. On sait que le train va s’y encastrer, que tout explosera dans un maelstrom de douleur mais on reste à l’intérieur comme hypnotisé. Tétanisé par le besoin de savoir.
Savoir quoi au juste ?
Jusqu’au l’auteur ira ? Les habitués de Senécal savent qu’il a peu de limites et que la violence qu’il dépeint dans ses romans est extrême. On aime ou on déteste mais on ne peut pas rester insensible. Trop de fureur, de déchaînement, de sang. Trop d’Humain.
Alors pourquoi continuer ?
Pour comprendre peut-être. Comme l’auteur lui-même tente de comprendre les perversions de l’Homme à travers ses romans. Comme il raconte à chaque histoire à quel point l’être humain est fragile et qu’il est si simple de sombrer et de s’abandonner.
Il est inutile de revenir sur le sujet terrifiant de ce roman. Les questions importantes qui se posent sont celles-ci : Que ferions-nous ? Jusqu’où irions-nous ? Et surtout…souhaitons-nous vraiment le savoir ?
La violence qui dort en chaque être humain ne demande parfois qu’à sortir et à hurler. La clé qui ouvre la boîte de Pandore est inhérente à chacun. Résister à la haine est plus difficile que s’y abandonner.
Et puis quoi ?
Juger ? C’est facile d’être un bien-pensant quand tout va bien dans sa vie. Patrick Senécal ne porte pas de jugement dans ses romans. Il écrit des thrillers violents mais ses histoires ont bien plus de profondeur qu’il n’y paraît. Des tragédies humaines, sans filtres ni tabous. Juste des hommes et des femmes qui s’abandonnent au lieu de lutter.
Cela m’est impossible d’adorer ce roman. Il remue trop de boue, trop d’immondices. Il ne m’a pas lâché mais l’amertume qui me reste est trop violente et surtout trop humaine.
Cela m’est impossible de le détester. Il remue trop de réalités et me donne trop de matière à penser. Et surtout il me rend trop humaine.
Et à la fin, ais-je su?
Je préfère continuer à l’ignorer.
4ème de couv’
Il s’appelle Bruno Hamel, il a trente-huit ans et il est chirurgien. Avec sa petite famille – Sylvie, sa conjointe, et Jasmine, sa fille de sept ans -, il habite Drummondville et, comme tous les gens heureux, il n’a pas vraiment d’histoire. Jusqu’à ce que Jasmine, par un bel après-midi d’automne, soit violée et assassinée. Dès lors, l’univers de la famille Hamel bascule.
Mais lorsque la police arrête le meurtrier, un terrible projet germe dans l’esprit enténébré de Bruno : il va s’emparer du monstre et lui faire payer ce qu’il a fait à sa petite fille.
Le jour de la comparution du meurtrier, Hamel, qui a minutieusement préparé son coup, kidnappe le monstre, puis transmet aux autorités policières un message laconique : celui qui a violé et tué sa petite tille va souffrir pendant sept jours, après quoi il sera exécuté. Ensuite seulement, lui-même se rendra.
Les Sept Jours du talion : un suspense d’une rare intensité dont personne – et surtout pas le lecteur ! – ne sort indemne.
Catégories :Senécal Patrick
Quelle belle chronique!
🐥
Épatante
Merci beaucoup ! 🙂
Tiens je m’étonne que tu es lu ce livre.
Comme quoi, toujours tu me surprendras ma Poulette !
J’étais curieuse.
« Le vide » m’a beaucoup marquée. Je trouve que Senecal a une vraie identité
C’est vrai, je crois me pas avoir adhérer à tout ces bouquins !
Moi non plus mais il titille ma curiosité 😊
c’est vrai qu’il peut avoir cet effet ! 😉
Dans ma PàL, pas encore noyé dans la masse… yapuka !
Je n’ose imaginer la taille de ta pal qui doit chauffer sous le soleil calédonien 😊
Est-ce possible de savoir ? Il ne vaut mieux n’avoir jamais à se poser la question.
c’est exactement ce que je me suis dit…
L’ajouterais-je ou pas, telle est la question ?? J’ai beau être sous le soleil Belge, aux abonnés absents ces derniers jours, ma PAL doit être juste un cran sous celle du Lord… 😆
Vous êtes des fous furieux tous les deux 😊
Oui, c’est pas faux ça…. 😀