Philippon Benoît

Benoît Philippon, Cabossé

Le destin est parfois cruel et impitoyable. Les lumières s’éteignent de temps à autre et se rallument par intermittence, comme un stroboscope. C’est ça la vie : Des instants de bonheur qui ne durent pas, remplacés par d’épisodiques moments d’affliction. Et puis le cycle recommence.

Le bonheur, il tient à peu de choses parfois. Ça peut être une fleur qui éclot ou bien un oiseau qui prend son envol. Ça peut ressembler à une soirée entre amis ou à un bon roman lu au coin du feu. Ça se construit le bonheur, ça se cherche et c’est difficile à garder en cage. Ça s’échappe quand on s’y habitue trop le bonheur, parce qu’on fait plus attention à lui et qu’il se sent délaissé. Alors il va voir ailleurs, histoire de vérifier si quelqu’un sera plus attentif à lui. Il choisit son prochain foyer, il s’arrête là où parfois on l’attend le moins. Et parfois, il s’attarde rarement chez celui ou celle qui l’attend le plus ardemment, ou alors c’est si fugace qu’on le distingue à peine…

Et puis quelquefois, il arrive à réunir deux êtres qui n’y croyaient plus forcément. Parfois, il fait se croiser des lignes de vie qui, s’il n’était pas apparu, auraient pu se perdre et ne jamais se trouver. C’est arbitraire le bonheur.

« Cabossé », c’est une histoire de malheur et de bonheur. Le malheur de deux êtres qui se ressemblent autant qu’ils sont différents et le bonheur qui est passé par là et qui a décidé de leur laisser une chance.

Un roman noir, une histoire d’amour aussi. De celles qui n’existent pas dans la vraie vie, de celles qui ne peuvent qu’être inventées par un cerveau humain plein d’espoir ou alors c’est que je ne vis pas dans le bon monde. Ou alors, c’est que la vie ne m’a pas assez malmenée et que je ne sais pas la voir aussi noire que je devrais pour y croire. Heureusement, certains romans sont là pour les inventer ces histoires et pour nous faire croire que ce genre d’amour là, il peut réellement exister et qu’on pourrait l’atteindre si on s’en donnait la peine.

Ce roman là, il donne un espoir fou. Celui d’une lumière qui ne s’éteint plus parce que l’autre l’empêche de s’éteindre. Celui qui fait croire que les gens qui se ressemblent finissent par se trouver. C’est naïf, presque candide… mais il m’a été impossible d’écarter ce scintillement qui illumine encore mon esprit. Jusqu’à en oublier tout le reste.

Inutile d’en dire plus. Lisez-le.

 

 

4ème de couv’

Quand Roy est né, il s’appelait Raymond. C’était à Clermont. Il y a quarante-deux ans. Il avait une sale tronche. Bâti comme un Minotaure, il s’est taillé son chemin dans sa chienne de vie à coups de poing : une vie de boxeur ratée et d’homme de main à peine plus glorieuse. Jusqu’au jour où il rencontre Guillemette, une luciole fêlée qui succombe à son charme, malgré son visage de « tomate écrasée »…
Et jusqu’au soir où il croise Xavier, l’ex jaloux et arrogant de la belle – lequel ne s’en relèvera pas…
Roy et Guillemette prennent alors la fuite sur une route sans but.
Une cavale jalonnée de révélations noires, de souvenirs amers, d’obstacles sanglants et de rencontres lumineuses.

 

 

 

35 réponses »

  1. Tu en parles si bien…. adoré ce roman noir aussi. Une belle histoire d’amûr ! 😉 On la souhaiterait à plus de monde, les péripéties en moins, bien entendu. Tout le monde n’a pas envie de croiser Mémé Luger !

  2. Bonjour Nathalie C

    Comme l’écrit Yvan en effet tu vlis des histoires d’amour ?
    Ce roman magnifiquement décrit demande à être apprécié.

  3. Bon et bien maintenant je veux trop le lire voilà, t’es trop forte! Ou tu sais trouvé les mots pour me convaincre!!!!!;) Allez Hop dans +1 Wish!!!
    Belle idée du bonheur, j’espère qu’il frappera à grand fracas à ta porte ma belle, car tu le mérites ❤

  4. Tu lis des histoires d’amour toi maintenant ? ;-).
    Lumineux oui, j’ai beaucoup aimé les personnages et surtout l’écriture de l’auteur

A vot' bon coeur m'sieurs dames...