George Elizabeth

Elizabeth George, Une avalanche de conséquences

414mcbtiv2l-_sx195_J’accompagne Elizabeth George depuis de nombreuses années, de la même manière qu’Agatha Christie m’a tenue compagnie longtemps il y a quelques décennies. Il me semble avoir besoin de ces enquêtes policières britanniques « old school » régulièrement et quant à cela, ces deux auteures sont de parfaites dames de compagnie.

Ho bien sûr, Elizabeth George est plus moderne que son illustre mère spirituelle. Son duo d’enquêteurs est plus jeune et bien plus dans l’air du temps qu’un Hercule Poirot ou une Miss Marple. Mais il y a cette petite mélodie désuète dans les romans de la plus jeune qui rappelle sans aucun doute l’ambiance toute anglaise des romans de son aînée.

Deux ans après le décevant « Juste une mauvais action », je retrouve avec appréhension le 19ème opus de la plus anglaise des américaines et enfin, je renoue avec le style de ses premières œuvres. Enfin, je redécouvre le plaisir que je prenais à tourner les pages de ses romans.

Il faut dire que la dame s’y connaît pour ficeler une intrigue. On sent toute l’importance que cette dernière prend sans pour autant camoufler les cheminements personnels des personnages. Elizabeth George peaufine ses romans et prend son temps pour les écrire. Le résultat est là : une histoire sombre empuantie de secrets familiaux malsains et des protagonistes travaillés qui n’ont plus rien de mystérieux pour qui les suit depuis le début mais qui restent malgré tout au devant de la scène. L’auteure les a fait siens depuis longtemps et on sent toute la tendresse qu’elle leur apporte.

Oui, elle les malmène. Oui, elle les fait souffrir, les endeuille et leur fait subir mille maux et mille morts mais c’est pour mieux les aimer et surtout nous les faire aimer et nous les rendre addictifs.

Le fond, quant à lui, est comme à l’accoutumé plus profond qu’il n’y paraît. Habituée à travailler sur les rapports humains, Elizabeth Georges s’attaque ici à l’éducation qui façonne un être humain dès le plus jeune âge. Les actes et les paroles qui font de nous des adultes, le bon et le mauvais qui remplissent les valises que nous traînons toute notre vie et qui guident nos pas.

Réaliser l’importance de l’apprentissage d’un enfant sur l’adulte en devenir qui est en lui est la leçon la plus importante qui est à retenir dans ce roman. Se rendre compte qu’une phrase ou un geste peut influencer l’existence entière d’un être humain devrait pouvoir résonner comme un mantra dans chacun de nos esprits. Un doux rêve… mais la littérature ne sert-elle pas aussi à cela ?

 

Je remercie vivement Babelio et Les presses de la cité pour cette découverte.

4COEURS

 

Humeur musicale

Nostalgie anglaise…Un groupe qui a bercé mon adolescence.

 

 

4ème de couv’

 

Et si le secret de famille était le plus indétectable des poisons ?elizabeth-george

Qu’est-ce que Lily a bien pu découvrir dans le journal intime de son fiancé William Goldacre pour que celui-ci se précipite du haut d’une falaise du Dorset ? Et est-ce un hasard si, quelque temps plus tard, sa mère, Caroline Goldacre, se retrouve mêlée à une sombre affaire – celle de la mort suspecte de Clare Abbott, l’auteur féministe dont elle était l’assistante ?
Si le lien entre les deux décès semble ténu, voire inexistant, le sergent Barbara Havers est néanmoins déterminé à faire éclater la vérité. Il n’en faudra pas moins pour redorer, auprès de sa hiérarchie, son image salement écornée par une précédente enquête. Elle est soutenue par son supérieur, l’inspecteur Thomas Lynley, qui suit une piste à Cambridge, où le corps de Clare a été retrouvé. Barbara Havers, de son côté, cherche quel mystère se cache au cœur de la campagne du Dorset, d’apparence si paisible…

 

41 réponses »

  1. J’ai aussi lu quelque uns de ses romans dans le passé, mais j’avoue que je n’ai plus aucun plaisir avec ce type d’auteur ;-// Je crois que je suis devenue plus exigeante au fil des années et il y a tellement d’auteurs talentueux …

  2. J’ai le même rapport que toi à cette grande dame. Elle a accompagné tant de mes moments de lectrice… mais ça fait un moment que je me suis éloignée d’elle. Le moment est peut-être venu de la retrouver ?

  3. J’en ai lu 2 ou 3 au début des années 90 mais je n’ai pas remis le nez dedans depuis … 😀
    Trop de retard maintenant ! Mais je me note « Anatomie d’un crime » … 🙂

  4. J’ai découvert tardivement avec Le cortège de la mort, j’ai tout de suite accroché et du coup je ne raterai pour rien au monde mon instant Lynley. Faudrait juste que je trouve le temps de lire les 15 premiers volumes 😉

  5. Je ne l’ai plus lue depuis l’opus avant anatomie d’un crime parce que j’ai perdu un personnage que j’adorais, et depuis, je boude !

    Bon, je pourrais reprendre ici, puisqu’il est bien ! 😉

  6. Faby adore aussi Elisabeth George et les dévore tous comme toi. Elle veut à tous prix que je lise un aussi. Je me note Anatomie d’un crime du coup 😉

  7. Toujours autant de talent , toujours une aussi grande finesse et subtilité dans l’analyse! Cet opus se situe quelque part , enfoui dans mon invraisemblable « Pal » , alors à quand sa lecture , « ILS » me tentent tous , tellement………..

    • Mon préféré reste indéniablement « Anatomie d’un crime ». C’est un vrai roman noir doublé d’un roman policier. Je ne rate jamais un Elizabeth George 🙂

  8. Ah tu l’aimes bien ton copain George… euh ta copine Elizabeth 😉
    C’est chouette d’avoir passé tant de temps avec un auteur, d’avoir évolué dans la vie avec lui

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