Collette Sandrine

Sandrine Collette, Des noeuds d’acier

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4ème de couv’

scollettethThéo Béranger sort de prison. Dix-neuf mois de rapports humains violents et âpres, qu’il a passés concentré sur un seul objectif : sa libération. Son errance le mène au fin fond de la France, dans une région semi-montagneuse couverte d’une forêt noire et dense. Là, kidnappé par deux frères déments, il va replonger en enfer. Un huis clos implacable, où la tension devient insoutenable.

 

 

 

 

 

Humeur musicaleimages

(A écouter en lisant cet article)

Pour poursuivre dans le thème animalier : Porcupine Tree  » L’arbre à porc-épic »

 

 

 

Mon avis

4 ETOILES

L’être humain est tantôt loup ou agneau, requin ou mouton…et ce roman est la démonstration parfaite que tout thpphomme possède une sorte d’atavisme animal, chaque personnage de cette histoire prenante et cruelle en est la digne représentation.

Sandrine Collette est rusée (comme un renard) d’avoir utilisé le thème de la séquestration pour son premier roman. O combien de fois décliné et rabâché, il aurait été simple de tomber dans le piège (à souris) de la facilité mais Sandrine Collette est une fine mouche et malgré une idée de base assez classique, elle est arrivée à faire du neuf avec de l’ancien, sans chercher la petite bête…

Théo Béranger sort de prison (de cage). Après avoir côtoyé la faune violente d’un univers carcéral primaire, c’est dans la douceur et la quiétude d’une chambre d’hôte (d’un cocon) au cœur d’une forêt française où il va tenter de retrouver un semblant de vie normale.

Anti-héros peu sympathique au demeurant, Théo se jette dans la gueule  du loup et de mâle dominant, il devient  bête de somme, plus puant qu’un putois, enfermé par deux vieillards plus fous (de Bassan) l’un que l’autre et enchaîné tel un chien à qui on jette des os. Dressé pour obéir, Théo manque y perdre son humanité et sa condition animale lui a fait gagner ma pitié.

Appelons un chat, un chat : l’homme est un animal qui parfois s’ignore. Fier comme un paon ou poule mouillée. Gai comme un pinson, souvent têtu comme une mule et parfois mauvais comme une teigne…

Ce premier roman est une vraie réussite dans le genre (humain ? animal ?) Une histoire courte mais dense, sans fioritures. Juste le témoignage bestial d’un homme, d’une folie ordinaire et d’une cruauté bien humaine quant à elle…

Récompenses:

– grand prix de littérature policière 2013

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

15 réponses »

  1. Oh, quel regard le loup !! 😀 J’adore !! J’ai aimé aussi le roman, pas trop long, pas trop court, juste la bonne taille et les émotions qu’il fallait quand il le fallait ! Le pied, quoi ! 😉

    • Merci d’être passée par ici toi! 🙂
      Je ne suis pas sûre d’avoir envie de lire le suivant pour l’instant, les retours sont complètement différents mais je ne dis pas fontaine… 🙂

  2. En effet ! l’approche du livre est très juste ! D’une part on passe d’une extrême à l’autre ! La détention en prison et la séquestration dans sa pire condition. L’esprit malade de l’homme… Un livre qui prend aux tripes quand même. Je trouve ta critique excellente, car je peux juger par rapport à ma propre lecture, nous avons très peu de lecture en commun. A bientôt

  3. te reste donc plus qu’à t’attaquer à son second,  » un vent de cendres  » , différent, mais qui vaut le détours, même si sans doute il n’égale pas  » des noeuds d’acier ». A bientôt !

  4. ahah sacrée ménagerie !
    Bon, blague à part, ce livre est tout sauf drôle… Très bien vue la thématique de ton billet sur l’enfermement. La liberté n’a pas de prix…
    Qu’est ce que j’adore tes chronique du dimanche ! Je ne pourrais plus m’en passer !

A vot' bon coeur m'sieurs dames...

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