Arlidge M.J.

M.J. Arlidge, Am stram gram

9782365690812A force de lire des thrillers et autres réjouissances du même acabit, inutile de dire que je deviens difficile, que je réclame une bonne histoire qui se tient avec des personnages intéressants et bien travaillés, un suspens qui prend aux tripes et qui fait tourner les pages avec fébrilité…En un mot comme en cent je veux un bon bouquin qui me donne du plaisir et dont je me souviendrai, je veux le ranger dans ma bibliothèque avec soin et ne pas le poser sur ma pile de « laissés-pour-compte »  et je veux également ne pas avoir à écrire une chronique négative car ce n’est pas mon exercice favori, loin s’en faut.

Une telle entrée en matière n’augure rien de bon pour « Am Stram Gram » et il a déjà rejoint cette triste pile d’évincés et d’exclus, attendant sagement des goûts plus cléments, réclamant de pouvoir satisfaire les penchants différents d’autres lecteurs.

Las ! J’ai pris sur moi pour finir ce roman, attendant vainement un plaisir qui n’est pas venu…

Les clichés et les caricatures se sont empilés tels des Lego. Flics « torturés » à outrance, sans profondeur et comme castés selon des critères imposés. Victimes s’accumulant, comme expédiées avec une psychologie peu, voire pas du tout, travaillée.

Une sévérité de ma part qui paraîtra sans doute injuste pour certains mais un bon personnage de roman provoque l’empathie et peu transcender n’importe quelle histoire au demeurant bancale. Je n’ai rien ressenti. Pas le moindre soupçon de sympathie. Pour aucun d’entre eux, pas même pour les victimes.

La faute à cette façon d’aller droit au but et peut-être aussi de vouloir trop en faire dans un format aussi court. J’estime, pour ma part, que l’histoire aurait gagné en intensité si elle avait été traitée en huis clos, avec une montée en puissance et une progression un peu plus lente que quinze jours de détention traités sur à peine trois pages.

Les chapitres ayant tout l’air de paragraphes tant ils sont courts ont le mérite d’offrir une lecture rapide. On y sent clairement la volonté de rentrer dans le format « page-turner » et le pari est gagné puisque les 360 pages peuvent se lire aisément en une journée.

L’auteur ne perd aucun temps en préliminaires. L’intrigue est posée dès la première page et les indifférents aux longues descriptions, les impatients et les férus d’action y verront là une qualité. Les autres, ma foi, devront comme moi se rendre à l’évidence : ce roman n’est pas fait pour eux…

2COEURS - Copie

 

Humeur musicale

Aucune inspiration alors ce sera Iron Maiden, britanniques comme l’auteur

 

4ème de couv’

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Deux jeunes gens sont enlevés et séquestrés au fond d’une piscine vide dont il est impossible de s’échapper. À côté d’eux, un pistolet chargé d’une unique balle et un téléphone portable avec suffisamment de batterie pour délivrer un terrible message : « Vous devez tuer pour vivre. » Les jours passent, la faim et la soif s’intensifient, l’angoisse monte. Jusqu’à l’issue fatale.

Les enlèvements se répètent. Ce sont les crimes les plus pervers auxquels le commandant Helen Grace ait été confrontée. Si elle n’avait pas parlé avec les survivants traumatisés, elle ne pourrait pas y croire.

Helen connaît les côtés sombres de la nature humaine, y compris la sienne ; pourtant, cette affaire et ces victimes apparemment sans lien entre elles la laissent perplexe.

Rien ne sera plus terrifiant que la vérité.

 

31 réponses »

  1. Je suis très tentée par ce roman .. mais vu ce que tu en dis ..
    Comme toi je suis devenue très exigeante sur les policiers, et je suis souvent déçue par ces romans qui sortent en juin, avec un bandeau rouge disant : 4 millions d’américains ont adorés !

  2. Ben, alors je devais être dans un bon jour, le jour où justement j’ai lu ce titre.
    Moi j’ai bien aimé la froideur et la factualité du récit. Et la fliquette m’a semblé perturbée à souhait donc attachante.
    Ou alors c’est justement parce qu’il se lisait facilement, qu’il m’a plu. Pas trop à se prendre la tête. 😉

  3. Oui, nous devenons sûrement plus difficiles et je suis d’accord avec toi: si empathie il y a, nous excusons plus facilement une intrigue un peu bancale ou peu originale.
    Pour ce titre, tu me rends service car il était dans ma wishlist!
    Merci! 😀

      • La 4ème de couv’ me plaisait bien mais j’ai lu quelques avis du même style que le tien… je voulais me faire ma propre opinion… peut-être si l’occasion se présente mais j’ai plusieurs titres qui passent avant! 😀

  4. Déjà j’avais remarqué que ce livre n’était pas trop pour moi, avec ta chronique, et sachant qu’on a souvent les mêmes gouts je passe mon tour sans hésitation. Encore merci de ton honnêteté dans tes ressentis! 😉

  5. J’ai failli acheté ce livre. Vu que tu es mon clone littéraire, on va dire que j’ai bien fait de rater cet achat ;-). Tout ce que tu dis dans ta chronique me parle, c’est exactement ce genre d’ingrédients que je recherche aussi. Les trop simples page-turner, ne me suffisent plus non plus

A vot' bon coeur m'sieurs dames...