Norek Olivier

Olivier Norek, Territoires

norek-territoires« Il était une fois…dans une cité fictive de la lointaine contrée de Seine-Saint-Denis, un beau capitaine de police aux yeux bleus qu’on appelait Victor. Il était à l’image de son créateur Olivier Norek, sa bravoure le guidait chaque jour pour combattre le crime.

Ses fidèles servants l’aidaient dans sa tâche mais quelque chose de pourri dans leur royaume les obligeaient à une lutte constante. Pour autant, rien n’aurait pu leur faire perdre leur humanité et leur bienveillance… »

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Ne t’inquiète pas fidèle visiteur de mon blog, tu ne t’es pas trompé d’adresse et si tu me connais un tant soit peu, tu sais que j’ai une propension marquée pour la parabole et l’allégorie..

Ceci n’est pas un conte de fée. Un roman, oui, mais sur un fond de vérité assumé et presque revendiqué par l’auteur. Un reportage en immersion totale dans les banlieues que nous ne connaissons qu’à travers de tristes faits divers.

Malceny, ville volontairement fictive, démontre la délicatesse d’Olivier Norek face aux « vexations » politiques qu’auraient pu engendrer son histoire. Il dénonce à demi-mots, accuse subtilement, dépeint un autre monde sans manichéisme aucun, avec la bienveillance d’un homme habitué aux demi-teintes.

Au sein de la ville fortifiée de béton : la cité des Poètes ( bien réelle, elle, mais située en réalité à Pierrefitte), qui doit rendre perplexe Rimbaud et Verlaine devant l’utilisation de leurs noms. Étrange et pourtant belle idée que de vouloir insuffler de la poésie dans ces tours sans âmes… Un autre monde. Cosmopolite, violent et cruel mais où se cache parfois de belles histoires et de belles personnes. Parfois.

Ce second roman très abouti prouve qu’Olivier Norek a une place de choix dans le monde du thriller français. Il a su insuffler une profondeur dans son récit que d’autres auraient oubliée. Il a su se faire conteur des banlieues sans en omettre les codes et les lois. Il a su écrire un roman étonnant sans négliger la misère sociale et les guerres de pouvoirs de tous bords.

Un regard indulgent mais lucide sur ces banlieues manquait au paysage « polardesque » français. Norek est arrivé, comblant cette place avec talent et chaleur, allant jusqu’à faire un clin d’œil amical à son ami Nicolas Lebel, ainsi qu’aux blogueurs l’ayant suivi dès le départ. Le geste est beau, l’homme est charismatique, le bouquin est bon. Quant à la fin…. 🙂

4COEURS

 

Humeur musicale

Mass hysteria, groupe de métal frenchie cité dans le roman. Cocorico!

4ème de couv’

Norek-Olivier

Depuis la dernière enquête du capitaine Victor Coste, le calme semble être revenu au SDPJ 93. Son équipe, de plus en plus soudée, n’aura cependant pas le temps d’en profiter. L’exécution sommaire, en une semaine, des trois jeunes caïds locaux de la drogue va tous les entraîner dans une guerre aussi violente qu’incompréhensible. Des pains de cocaïne planqués chez des retraités, un ado de 13 ans chef de bande psychopathe, des milices occultes recrutées dans des clubs de boxe financés par la municipalité, un adjoint au maire torturé, retrouvé mort dans son appartement, la fille d’un élu qui se fait tirer dessus à la sortie de l’école… Coste va avoir affaire à une armée de voyous sans pitié : tous hors la loi, tous coupables, sans doute, de fomenter une véritable révolution. Mais qui sont les responsables de ce carnage qui, bientôt, mettra la ville à feu et à sang ? Avec son deuxième polar admirablement maîtrisé, Olivier Norek nous plonge dans une série de drames – forcément humains – où seul l’humour des  » flics  » permet de reprendre son souffle. Un imbroglio de stratégies criminelles, loin d’être aussi fictives que l’on croit, dans un monde opaque où les assassins eux-mêmes sont manipulés.

Michel Lafon,2014

 

     

13 réponses »

  1. Le beau capitaine de police aux yeux bleus t’aurait-il séduite miss Nath.
    C’est vrai que le monsieur joue beaucoup sur son charme.
    Celui-ci est dans ma Pal, je ne tarderai pas, c’est sur à le lire.
    Son premier était déjà prometteur, mais il va falloir que je trouve le temps d’en faire une petite chronique.

  2. J’ai adooooooréééééééééééééééééé ses deux livres!! Il est vachement doué…. J’adore aussi ta chronique…<3

  3. Norek a su s’imposer dans le genre avec deux bouquins percutants ! J’ai tout de suite accroché et je ne compte pas lâcher le morceau.
    Laisse toi tenter par Burn-Out de Didier Fossey… un autre flic/auteur qui offre des intrigues ultra réalistes.

  4. Aaaaah Mass Hysteria !!! En la casa !!!
    Norek c’est de la bomba, alors accroche toi et Territoires c’est son moment de gloire 🙂

    Merci pour cette chronique vivifiante Nath’ 🙂
    Des bisous !

  5. C’est sur, que les romans de Norek ne font pas dans l’ambiance colonie de vacances (il comprendra si jamais il passe par ici) 😉
    Tu as tout dit, ce bouquin est étonnant, une réussite et un propos qui marque le lecteur

A vot' bon coeur m'sieurs dames...