Dalcher Christina

Christina Dalcher, Vox

Par l’odeur de la dystopie alléchée, «Vox» paraissait correspondre à ce style que j’affectionne tant.

Ho bien sûr, il semblait un peu trop proche de «La servante écarlate», se rapprochant même dangereusement de la zone rouge quant au sujet de fond mais faisant fi des préjugés, je ne me sentais pas de joie à l’idée de découvrir ce roman.

A l’instar de son illustre muse, le sujet de «Vox» est des plus passionnant et angoissant, à fortiori lorsqu’on est du genre féminin. Faire taire les femmes en ne leur laissant qu’une centaine de mots par jour, les réduire à l’état de génitrice, les priver du droit de lire et de travailler…

Ce thème si envoûtant ne pouvait être réservé qu’à un seul écrivain et ma foi, Christina Dalcher pouvait très bien en faire un récit fascinant.

Hélas, triple fois hélas…la comparaison évidente entre les deux romans s’arrête ici car le début prometteur qui ouvrait des perspectives alléchantes n’a pas su tenir ses promesses plus de quelques chapitres et c’est dans un état d’esprit empli de déception que je tournais les pages d’un roman qui ne réussissait pas à me captiver.

Et pourtant, me disais-je: Je suis une femme et en tant que telle je me dois de lire ce roman afin de prendre garde à certains signaux qui pourraient m’échapper mais le style m’a paru si incertain que je n’ai pu trouver l’équilibre entre le fond et la forme.

Il m’aura manqué certains développements sacrifiés sur l’autel d’une romance presque inutile et de détails scientifiques ennuyeux qui m’ont apportés beaucoup de lassitude et qui ont provoqués ce désamour dépité.

Le final même m’a paru bâclé et sans âme comme si l’auteure voulait en finir et avait elle-même souffert de certaines longueurs et de ses ternes personnages.

Je n’en jetterai plus, Christina Dalcher a séduit de nombreux lecteurs et après tout pourquoi pas. Ceci n’est qu’un avis parmi d’autres et il sera aussi vite oublié que j’aurai malheureusement oublié ce roman.

 

 

 

4ème de couv’

Jean McClellan est docteure en neurosciences. Elle a passé sa vie dans un laboratoire de recherches, loin des mouvements protestataires qui ont enflammé son pays. Mais, désormais, même si elle le voulait, impossible de s’exprimer : comme toutes les femmes, elle est condamnée à un silence forcé, limitée à un quota de 100 mots par jour. En effet, le nouveau gouvernement en place, constitué d’un groupe fondamentaliste, a décidé d’abattre la figure de la femme moderne. Pourtant, quand le frère du Président fait une attaque, Jean est appelée à la rescousse. La récompense ? La possibilité de s’affranchir – et sa fille avec elle – de son quota de mots. Mais ce qu’elle va découvrir alors qu’elle recouvre la parole pourrait bien la laisser définitivement sans voix…
Christina Dalcher nous offre avec Vox un roman dystopique glaçant qui rend hommage au pouvoir des mots et du langage.

 

11 réponses »

A vot' bon coeur m'sieurs dames...