Le doute plane souvent dans les romans de Jussi Adler Olsen. Le doute sur la véritable identité de ses personnages mais surtout le doute sur l’attachement que le lecteur peut ressentir envers eux.
Le fan assidu de l’auteur scandinave adore le personnage d’Assad mais au fond qui est-il ? Quel est ce secret qui se dévoile si peu au fil des aventures du Département V ? Doit-on l’aimer ou s’en méfier ? De la même manière, le caractère asocial et dissociatif de Rose n’inspire, en temps normal, pas plus confiance qu’un avion piloté par un dépressif ivre.
Il est donc raisonnable de penser qu’il en est de même pour certains « mauvais rôles » de la série et on se rend compte, au fur et à mesure des tomes qu’Adler Olsen a une tendresse évidente pour certains d’entre eux et si on s’approche encore un peu plus, on s’aperçoit que les femmes ont souvent grâce aux yeux de l’auteur.
Les assassins de Jussi Adler Olsen sont parfois dignes d’empathie et la façon dont ce dernier dénonce la condition féminine, si fragile encore, est admirable et réveille souvent en moi la suffragette qui sommeille.
Sous l’enquête policière, se cache un fond politico-social qui n’est pas sans rappeler certaines inquiétudes sur la montée des mouvements d’extrême-droite. Le sujet sert habilement le récit et l’auteur réussit à parler d’eugénisme et de racisme sans pour autant tomber dans le piège de la dénonciation ordinaire. C’est remarquable d’intelligence et de sensibilité.
Le décor, emprunté à l’Histoire avec l’îlot de Sprogo et son centre de « rééducation pour femme » qui a réellement existé, est encore une fois une preuve flagrante de la toute jeune notion d’égalité des sexes. Adler Olsen l’utilise comme épicentre de son récit et y mélange réalité et fiction pour livrer un roman que d’aucun qualifierait simplement de polar scandinave mais qui est au final, beaucoup plus que cela.
C’est donc un formidable roman que « Dossier 64 » car au delà d’une intrigue passionnante à l’instar des autres opus, c’est toute la société danoise et à travers elle, l’état général de nos pays, que l’auteur apostrophe. Ce sont les faiblesses de nos gouvernements et notre propre aveuglement qu’il critique. Tout cela mérite, pour ceux et celles qui ne la connaissent pas encore, de se pencher sans attendre sur la série du « Département V ».
4ème de couv’
A la fin des années 80, quatre personnes disparaissent mystérieusement en l’espace de quelques jours.
Jamais élucidée, l’affaire se retrouve sur le bureau du Département V. Carl Mørck et ses improbables assistants, le réfugié syrien Assad et la pétillante Rose, ne tardent pas à remonter jusqu’aux années 50 où s’ouvre un sombre chapitre de l’histoire danoise : sur la petite île de Sprögo, des femmes sont internées et stérilisées de force sous la direction du docteur Curt Wad, obsédé par l’idée d’un peuple « pur ». L’une d’elle, patiente n°64, est Nete Hermansen…
Plongé dans une terrible histoire de vengeance, Mørck enquête cette fois dans le milieu politique opaque d’une société danoise où l’influence des extrêmes se fait sentir.
Jussi Adler-Olsen se surpasse en entremêlant passé et présent d’une main de maître, sans renoncer à son humour plus acéré que jamais.
Catégories :Adler-Olsen Jussi
Une série très réussie grâce à un trio de choc !
Un septième titre est déjà dispo en VO (Selfies)… lendemains de fêtes difficiles pour l’équide de traduction chez Albin 😀
Il va avoir du mal à sortir de cette série le Jussi. ..
Si je ne suivais pas déjà cette série, je crois que tu me donnerais envie de la commencer ! Si, si 🙂
T’es un chou 😙
Alors chou oui, mais avec plein de crème alors !
Un des meilleurs, si pas LE meilleur de Jussi-Adler…. et que lis-je dans le commentaire d’Yvan ??? Pas de Jussi pour janvier ???? Mais je vais survivre comment, moi ?? En lisant le n°2 que je n’ai pas encore lu !! 😀
Je les ai tous aimés jusqu’à présent ☺
Mais oui tu survivras t’inquiète pas ☺😉
J’aimais bien commencer mon année avec mon p’tit Jussi… 😉 Bon, me reste le 2, c’est pas du neuf, mais je vais me le faire comme un neuf ! Na !
Je n’ai lu que son dernier opus « Promesse » (un peu long au démarrage comme tous les suédois!) mais j’ai adoré Jussi Adler Olsen ! Je vais me pencher de nouveau vers cet auteur… Merci Nathalie pour cette belle chronique qui donne envie 😉
C’est presque dommage que tu aies commencé par la fin car tu loupes l’évolution des personnages ☺ merci pour ta fidélité et encore une fois joyeux anniversaire ☺☺
Faut absolument que je découvres cet auteur… en 2017 du coup, 😉 .
T’as un sacré retard ma bichette !!
Ouais je sais ma poulette!!!!mdr
Remarque il te reste un jour pour 2016…. lol
mdr!!!!Attends 1 jours pour me mettre à jour sur cet auteur ça va être short!!!!
facile !!!! mdr
Un excellent cru de cet auteur. Les deux suivants ne devraient pas non plus te décevoir. Bises, ma copine, et avec un peu d’avance, tous mes voeux pour 2017.
Merci mon copain ☺☺ je vous fais des gros bisous à tous les deux
Toujours de beaux mots ….
Quelle élégance dans l’écriture, je t’envie. …
Et tu as raison il nous rappelle bien qule droit des femmes est toujours en équilibre et qu’il faut être vigilant
Bravo, continue surtout à nous ravir
Bonne année 2017 à toi et aux tiens ma poulette
Merci ma Kris, tes mots me vont toujours droit au coeur 💗
Je crois que c’est mon préféré de cette série que j’adore.
Tu as de la chance, il t’en reste deux à lire ! Les lecteurs qui sont à jour vont être frustrés en janvier. Pas de nouvel épisode en début d’année, Albin Michel a rattrapé le retard et l’auteur ne sort qu’un livre tous les deux ans. Bref, j’envie ton sort 😉
hehe 😉 fallait pas se précipiter dessus comme ça, alors 😉 😉
tu me connais, non ? 😉
un peu… 😉
beaucoup