« Bull Mountain » est de ces romans que l’on n’oublie pas. De ceux qui laissent leur marque grâce à leurs caractères trempés à l’explosif.
Une tragédie noire dans les montagnes de la Géorgie du Sud, décor aride et rocailleux à l’instar de ses protagonistes. Un drame familial .De ceux qui perdurent sur de nombreuses années. Qui se perpétuent de génération en génération. Qui ne laissent guère de choix sinon celui d’obéir à un destin tout tracé.
Le poids de l’héritage est une des bases de ce roman. La vengeance en est une autre.
Entre honneur, loyauté et trahison, Brian Panowich navigue entre les époques et les personnages. Ainsi, chacun d’entre eux devient capitaine de son propre chapitre. Chacun d’entre eux est raconté à tour de rôle pour planter la graine de la tragédie en devenir. 60 ans retracés sur quelques centaines de pages et des vies qui défilent en tricotant leur destin et celui de leurs descendants. Le moindre de leur geste tissant la toile d’une issue finale presque inévitable.
« Bull Mountain » est le premier roman de l’auteur et la performance est emplie de promesses. Cependant, il souffre d’un manque de développement qui aurait accentué l’intensité du récit, quand bien même cette dernière soit déjà des plus présentes. Les personnages sont, par leurs vécus et leurs trempes, passionnants… mais il m’a manqué une évolution plus lente qui les aurait rendus encore plus tangibles.
« Bull Mountain » est un extraordinaire récit noir, écrit de manière assurée . Le genre de roman qui aurait mérité la densité d’une saga familiale afin de gagner en épaisseur. Le genre de roman qu’on aimerait suivre sur 500 pages, les quelques 340 qui le construisent n’y suffisant pas à mon sens.
Récit âpre et brutal, « Bull Mountain » reprend le thème ancestral de Caïn et Abel, le plonge dans les montagnes hostiles américaines et le transforme en ce genre de roman qu’on lit d’une traite, de peur d’en perdre l’essence.
L’auteur fait de ses personnages, des êtres profonds, entiers et nuancés. Ici, les acteurs s’aiment ou se détestent, ils sont entiers et impitoyables mais le piège du manichéisme est évité. La souffrance se fait outil de vengeance ou de force. Brian Panowitch aurait pu faire de son roman une œuvre absolument noire, sans lueur aucune mais il a choisi un chemin tout autre qui laisse une flamme éclairant doucement l’ombre ambiante.
Humeur musicale
Cité dans le roman et hommage à un grand en passant…
4ème de couv’
Chez les Burroughs, on est hors-la-loi de père en fils. Depuis des générations, le clan est perché sur les hauteurs de Bull Mountain, en Géorgie du Nord, d’où il écoule alcool de contrebande, cannabis et méthamphétamine jusque dans six États, sans jamais avoir été inquiété par les autorités. Clayton, le dernier de la lignée, a tourné le dos à sa fratrie, et comme pour mettre le maximum de distance entre lui et les siens, il est devenu shérif du comté. À défaut de faire régner la loi, il maintient un semblant de paix. Jusqu’au jour où débarque Holly, un agent fédéral décidé à démanteler le trafic des montagnards. Clayton se résout alors à remonter là-haut pour proposer un marché à son frère. Il sait qu’il a une chance sur deux de ne pas en redescendre. Ce qu’il ignore, c’est que Holly en a fait une affaire personnelle, et que l’heure des pourparlers est déjà passée.
Salué par bon nombre d’auteurs fameux, à commencer par James Ellroy, Bull Mountain se lit comme l’histoire de Caïn et Abel dans un Sud plus poisseux que jamais. Avec ce premier opus d’une violence et d’une force également insoutenables, Brian Panowich signe un roman noir rural et déchirant.
Catégories :Panowich Brian
Que c’est joliment dit. Si je ne l’avais pas déjà lu je me jetterais dessus sans la moindre hésitation. Enthousiasme partagé pour cet excellent bouquin.
Merci mon chou ☺
J’ai grand hâte de lire ses prochains romans
Allez Nath a encore frappé!!!Nous pauvres lecteurs, on va devoir se jeter dessus!!!!;)
Bravo ma belle, je me le note!!!!;)
Surtout que Belette avait mis la 1ere couche ! 😉
Oui je n’ai plus aucune excuse!!!;)
😉
Rhooo tu en dis beaucoup de bien et tu le dis si bien que je me le note 💖
chouette !! 🙂 🙂 Tu vas kiffer grave !!
J’espère 😊
j’en suis persuadée 🙂
Aaaah, il était bon !! Et tu le dis si bien 😉
je sais que tu avais kiffé aussi. Toi aussi tu l’as trouvé trop court ??
Avec moi, c’est toujours trop court !! mdr
Sérieusement, non, pas vraiment trouvé trop court, mais il est un fait que j’eusse aimé en savoir plus sur la famille…
Ha ben voilà ☺
😆
Rhooo, encore une magnifique chronique dame Nath. Et comme je suis heureuse que tu mettes ce titre à l’honneur. Je n’ai pas pris la peine de donner mon avis sur ce livre alors que je l’ai adoré. Mais maintenant que je lis tes mots, je sais pourquoi. Les miens auraient été bien fades pour décrire et évoquer mes sentiments à la lecture de Bull Mountain.
Alors merci Poulette pour ce bel article qui donne envie !
Merci ma Geneviève ☺
J’ai frôlé le coup de coeur avec celui là
Comme je te comprends, superbe découverte !
une de mes lectures préférées de cette année ! 🙂
Ça ne le surprend pas 🙂
As tu toi aussi été frustré par un nombre de pages insuffisant ?
Tes chroniques ont le mérite de faire remonter dans ma PàL des livres choisis depuis un bon moment mais « oubliés » … ☺
Ce « Bull Mountain » sera lu sous peu … grâce à toi ! Il te remercie … 😆
Bon W.E et bonnes lectures.
merci 1000 fois 🙂
Il mérite une place de choix , je l’ai adoré 🙂