Titre intéressant, couverture énigmatique, auteur scénariste et réalisateur et prix polar 2014 au festival de Cognac….Un quarté gagnant dans les rayons d’une librairie me direz-vous et vous n’auriez pas tout à fait tort. Et pourtant…
L’idée de base était plutôt prometteuse. On sent la plume du scénariste sous celle de l’écrivain car René Manzor plonge dans l’action dès la première page. Ça accroche comme un bon épisode d’Esprits criminels, les personnages apparaissent comme une continuité et de manière si naturelle qu’on en vient à se demander à quel épisode on s’est arrêté. Une bonne entrée en matière me direz-vous et vous n’auriez pas vraiment tort. Et pourtant…
René Manzor a plongé tout droit dans les clichés du genre en torturant beaucoup trop ses personnages sans pour autant en fouiller suffisamment la psyché, ce qui aurait pu les rendre attachants et développer un soupçon d’empathie à la lecture. Or, il n’en est rien. Le flic veuf trop bourru, la profileuse américaine trop belle, l’avocat trop séduisant, une histoire d’amour un peu trop rapide et à laquelle on ne croit guère… du déjà vu dans un nombre incalculable de romans et de séries ! Point trop n’en faut et insuffler un passé aussi lourd à tous les protagonistes d’une histoire empèse un roman comme de l’amidon sur une chemise et en enlève cruellement toute crédibilité .La lectrice que je suis deviendrait-elle exigeante avec le temps ? C’est possible me direz-vous et vous n’auriez sûrement pas tort. Et pourtant…
Le fond a le mérite d’être original. L’intrigue a de bons fondus enchaînés et l’écriture est habile. La forme, quant à elle, n’est ni pompeuse ni arrogante. On sent que l’auteur a eu une réelle volonté d’embarquer le lecteur dans son histoire et cela marche à certains égards sauf qu’il manque comme une force dans le récit, comme une profondeur qu’une vaine tentative de rebondissement final n’arrive pas à rattraper. La sévérité m’envahit me direz-vous et vous n’auriez vraiment pas tort. Et pourtant…
René Manzor a eu la délicatesse et l’intelligence de glisser une carte de donneur d’organes à la fin de son roman et ce seul geste engagé vaut bien quelques points supplémentaires si certains lecteurs se laissent convaincre. Au final, la profondeur de cette histoire se situe là. Et c’est déjà pas mal.
Humeur musicale
Aucun lien avec le roman. Juste un morceau écouté au moment de ma lecture. Les très inspirés SOAD
4ème de couv’
Londres, au petit matin. Sur une table de cuisine, gît un homme vidé de ses organes. L’assassin est une vieille dame à la vie exemplaire. Pourquoi cette femme a-t-elle sacrifié l’homme qu’elle a élevé comme un fils ? Elle est incarcérée. Pourtant, le lendemain, un autre homme est tué de façon similaire. Par la personne qui l’aimait le plus au monde. À chaque fois, les tueurs, qui ne se connaissent pas, laissent derrière eux la même épitaphe écrite dans le sang de leur victime : Puissent ces sacrifices apaiser l’âme de Celui dont le Nom n’est plus… Trois destins vont se lier autour de ces meurtres incompréhensibles: ceux de McKenna, vétéran de Scotland Yard, de Dahlia Rhymes, criminologue américaine et de Nils Blake, l’avocat de ces coupables qui ressemblent tant à des victimes. Trois destins, et trois vies détournées à jamais de leur cours. Grâce à une plume parfaitement maîtrisée, René Manzor signe un roman aux frontières de l’amour et de la mort dont on ne sort pas indemne. Un thriller haletant et dérangeant dont vous n’oublierez plus jamais le nom…
Kero, Avril 2014
Catégories :Manzor René
Je dois être bon public, j’ai vraiment adhéré malgré quelques imperfections. Un de mes coups de coeur de l’année dernière.
t’es pas le seul, loin de là! c’est moi qui fait figure d’alien 🙂
Pas encore lu, et comme Yvan, j’étais tenté, vu le nombre de bons retours de lecture sur ce roman, il va peut-être attendre encore un peu… 🙂
il a des qualités indéniables. Je ne voudrais pas trop influencer quand même 🙂
Comme pèpère Yvan (© petite souris), je vais le laisser mûrir en fut de chêne, de toute façon, j’en ai 1000 à lire, alors, un an de plus ou de moins, il n’en mourra pas ! 😀 Mais je ne passerai pas mon tour comme mon petit Mulot, faut que je voies ce que ce roman a dans les tripes et me faire mon p’tit n’avis… 😉 Tes fins de § avec les « et pourtant » ont donné une touche de suspense… j’ai senti de suite que tu n’étais pas conquise.
Le pire c’est que je sais que quand tu dis 1000…..c’est 1000 ! lol
Oui, je sais… je ne le sais que trop bien ! *sanglots lourds*
C’est vrai tu soulève quelques clichés, mais pour ma part j’ai trouvé le scénario original, l’écriture très visuelle et j’ai passé un bon moment de lecture sachant que j’avais à faire à un pur et dur thriller, je n’ai rien attendu de plus que frissonner en lisant cette histoire.
Voilà, tu sais tout, sur ce coup je suis comme Foumette.
je crois que je suis devenue difficile 🙂
C’est plutôt une qualité si tu ne devienspas élitiste.
J’espere bien que non 🙂
Sinon tu deviendrais infréquentable, lol
c’est peut être déjà le cas! lol
ça, je peux pas y croire 🙂
😉
J’ai super accroché moi!!! Mais il est vrai qu’il n’y a rien de nouveau mais j’ai passé un très bon moment!!!
Moi aussi 🙂
le moment n’était pas désagréable pour moi , mais je l’ai déjà presque oublié…. 😦
ah moi je ne vais pas attendre un peu comme mon pèpère Yvan, moi je vais carrément passer mon tour ^^ non sans te faire un tibizou avant de partir ! 😉
Chouette un tibizou!! Je prends mon rongeur préféré 🙂
Un roman qui m’attirait, et pourtant… Vu que tu as les mêmes ressentis que moi au point de me demander parfois si tu n’es pas dans ma tête, je vais attendre encore 😉
hehe! on est pas frangins/frangines de cœur pour rien 🙂
t’as récupéré ta connexion on dirait! 🙂
Aléatoire
lève le bras gauche et la jambe droite et ne bouge plus! tu feras antenne!