Uncategorized

Tim Willocks, Green river

artoff80Le milieu carcéral a servi de décor pour d’excellents romans.

Le sujet est riche et je me rappelle avec émotion de « La ligne verte » ainsi que de « Shawshank rédemption » de Stephen King. En France, nous ne sommes pas en reste avec «  Meurtres pour rédemption » de Karine Giebel.

A chaque fois, les auteurs réussissent à dépeindre un monde en marge, féroce et humainement inacceptable.

Sur ce plan, « Green river » ne se différencie pas de ses congénères et le pénitencier décrit dans ce roman a tout de la colonie de vacances pour dépravés et psychopathes en tous genres. Cellules surpeuplées, drogues, castes raciales… rien n’est épargné et Tim Willocks s’est fait fort de pousser le détail extrêmement loin, ce qui a le mérite de dénoncer un problème universellement reconnu.

Ce constat étant fait, je n’ai malheureusement trouvé aucun autre intérêt à ce roman.

« Green river » se veut délibérément déchaîné et outrancier. La gratuité de certaines scènes de violence ont échappé à ma compréhension. De toute évidence, il est normal de greffer ce genre de passage dans un récit carcéral afin de créer l’atmosphère de tension extrême qui en transpire mais dans ce cas bien précis, l’enchaînement est tel qu’il ne laisse aucune pause pour s’imprégner de l’histoire, pour ne serait-ce que la comprendre.

Les personnages sont caricaturaux à l’extrême, ne laissant la place à aucune nuance. L’esprit des castes raciales est bien implanté, le retour à l’état presque animal de ces hommes justifié mais tant de poncifs ont noyé le côté passionnel qui aurait pu être exploité.

Par-dessus tout, deux histoires d’amour parfaitement incongrues et amenées fort maladroitement rendent ce récit presque naïf, si tant est que l’on puisse trouver un brin de naïveté dans une prison.

Les quelques envolées philosophiques surannées auraient pu donner un second souffle à ce récit ou tout du moins créer une réflexion parallèle mais elles tombent à plat et n’ont d’intérêt que leurs jolies tournures.

Ajoutons à cela une sexualité obsessionnelle et des érections à toutes les pages qui lasseraient même un érotomane en abstinence et vous obtenez une lectrice déçue par un roman dont on lui avait vanté les mérites et une chronique plutôt sévère, je le concède… mais néanmoins sincère.

2COEURS - Copie

 

 

Humeur musicale

Pour la vidéo évidemment !

 

4ème de couv’

willocks_tete

Dans la lignée de  » OZ « , le chef-d’œuvre du thriller carcéral, par l’auteur de  » La Religion.  » Green River, pénitencier de sécurité maximale au Texas. Un véritable enfer dans lequel, entre tensions raciales et violences quotidiennes, vivent cinq cent âmes perdues. Un univers sans pitié où le silence n’existe pas, l’obscurité non plus. C’est là que Ray Klein, ancien médecin, purge sa peine, en travaillant à l’infirmerie. Alors que sa libération approche, une émeute éclate dans la prison. Au milieu du chaos et de l’anarchie, Ray, qui est tombé amoureux de Juliette Devlin, psychiatre judiciaire, va tout mettre en œuvre pour la sauver alors qu’elle est séquestrée avec ses patients dans l’infirmerie. Avec ce huis clos impitoyable peuplé de figures effrayantes, depuis John Campbell Hobbes, directeur de prison jusqu’à Henry Abbott, meurtrier schizophrène, Tim Willocks nous offre un portrait terrifiant de la vie carcérale. Il nous donne surtout un thriller prodigieux, au rythme haletant et au suspens oppressant.

 

32 réponses »

  1. Les avis sont variés. J’ai, pour ma part, beaucoup aimé… Je suis en ce moment dans « Les 12 enfants de Paris », qui font suite à « La religion », et ça dépote pas mal aussi, question violence…

  2. Ah zut… Je ne l’ai pas lu mais j’aime beaucoup Willocks.
    Mais ceux que j’ai lu sont tres tres violents ce qui ne me dérange pas mais je comprends que ca puisse ne pas plaire.

  3. Je crois que je vais passer mon tour aussi, car la 4ème de couv parle du roman en disant : dans la lignée de la série Oz, que je n’ai vraiment pas aimé et où je me suis souvent ennuyée !

  4. Ah, mon dieu, je l’ai dans ma PAL, je veux le lire et toi, tu me douches froid… bon, je vais faire abstraction de ce que j’ai lu et me faire mon opinion… Na 😛

A vot' bon coeur m'sieurs dames...