Le milieu carcéral a servi de décor pour d’excellents romans.
Le sujet est riche et je me rappelle avec émotion de « La ligne verte » ainsi que de « Shawshank rédemption » de Stephen King. En France, nous ne sommes pas en reste avec « Meurtres pour rédemption » de Karine Giebel.
A chaque fois, les auteurs réussissent à dépeindre un monde en marge, féroce et humainement inacceptable.
Sur ce plan, « Green river » ne se différencie pas de ses congénères et le pénitencier décrit dans ce roman a tout de la colonie de vacances pour dépravés et psychopathes en tous genres. Cellules surpeuplées, drogues, castes raciales… rien n’est épargné et Tim Willocks s’est fait fort de pousser le détail extrêmement loin, ce qui a le mérite de dénoncer un problème universellement reconnu.
Ce constat étant fait, je n’ai malheureusement trouvé aucun autre intérêt à ce roman.
« Green river » se veut délibérément déchaîné et outrancier. La gratuité de certaines scènes de violence ont échappé à ma compréhension. De toute évidence, il est normal de greffer ce genre de passage dans un récit carcéral afin de créer l’atmosphère de tension extrême qui en transpire mais dans ce cas bien précis, l’enchaînement est tel qu’il ne laisse aucune pause pour s’imprégner de l’histoire, pour ne serait-ce que la comprendre.
Les personnages sont caricaturaux à l’extrême, ne laissant la place à aucune nuance. L’esprit des castes raciales est bien implanté, le retour à l’état presque animal de ces hommes justifié mais tant de poncifs ont noyé le côté passionnel qui aurait pu être exploité.
Par-dessus tout, deux histoires d’amour parfaitement incongrues et amenées fort maladroitement rendent ce récit presque naïf, si tant est que l’on puisse trouver un brin de naïveté dans une prison.
Les quelques envolées philosophiques surannées auraient pu donner un second souffle à ce récit ou tout du moins créer une réflexion parallèle mais elles tombent à plat et n’ont d’intérêt que leurs jolies tournures.
Ajoutons à cela une sexualité obsessionnelle et des érections à toutes les pages qui lasseraient même un érotomane en abstinence et vous obtenez une lectrice déçue par un roman dont on lui avait vanté les mérites et une chronique plutôt sévère, je le concède… mais néanmoins sincère.
Humeur musicale
Pour la vidéo évidemment !
4ème de couv’
Dans la lignée de » OZ « , le chef-d’uvre du thriller carcéral, par l’auteur de » La Religion. » Green River, pénitencier de sécurité maximale au Texas. Un véritable enfer dans lequel, entre tensions raciales et violences quotidiennes, vivent cinq cent âmes perdues. Un univers sans pitié où le silence n’existe pas, l’obscurité non plus. C’est là que Ray Klein, ancien médecin, purge sa peine, en travaillant à l’infirmerie. Alors que sa libération approche, une émeute éclate dans la prison. Au milieu du chaos et de l’anarchie, Ray, qui est tombé amoureux de Juliette Devlin, psychiatre judiciaire, va tout mettre en uvre pour la sauver alors qu’elle est séquestrée avec ses patients dans l’infirmerie. Avec ce huis clos impitoyable peuplé de figures effrayantes, depuis John Campbell Hobbes, directeur de prison jusqu’à Henry Abbott, meurtrier schizophrène, Tim Willocks nous offre un portrait terrifiant de la vie carcérale. Il nous donne surtout un thriller prodigieux, au rythme haletant et au suspens oppressant.
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Les avis sont variés. J’ai, pour ma part, beaucoup aimé… Je suis en ce moment dans « Les 12 enfants de Paris », qui font suite à « La religion », et ça dépote pas mal aussi, question violence…
arf! je me sens seule…. 😉
Ah zut… Je ne l’ai pas lu mais j’aime beaucoup Willocks.
Mais ceux que j’ai lu sont tres tres violents ce qui ne me dérange pas mais je comprends que ca puisse ne pas plaire.
Ce n’est pas tellement la violence qui m’a gênée. Si ces histoires d’amour saugrenues avaient été différentes, les envolées lyriques plus adaptées et surtout la fin plus originale. .. j’en serais pas là. ..lol
Bon ok ça fait beaucoup de choses 🙂
Ah bah oui ca en fait beaucoup 🙂
voui 😦
Je crois que je vais passer mon tour aussi, car la 4ème de couv parle du roman en disant : dans la lignée de la série Oz, que je n’ai vraiment pas aimé et où je me suis souvent ennuyée !
Je n’ai pas vu cette série. On m’en a beaucoup parlé pourtant.
Moi aussi, c’est pour ça que j’ai acheté l’intégrale .. ;-///
oups… moi je suis dans l’illégalité sur les séries…
Je regardais aussi en streaming avant, mais en Suisse, au bout d’un moment on te demande ton no de téléphone pour te facturer ce que tu regardes et si tu refuse on te bloque l’accès au site !
Et parfois l’image est si sombre que je n’ai aucun plaisir .. alors je préfère encore louer au vidéo club !
Je parlai pas de streaming… 😉
Ah, mon dieu, je l’ai dans ma PAL, je veux le lire et toi, tu me douches froid… bon, je vais faire abstraction de ce que j’ai lu et me faire mon opinion… Na 😛
je suis très impatiente de savoir ce que tu en penses!
Faut que je le sorte… déjà !
Oh, et bien je passe mon tour parce que tout ce que tu relèves, ça ne me dit rien pour moi!!!!
Donc merci de ta sincérité!!!!;)
Des tas de gens ont aimé. Je suis complètement passée à côté pour ma part. Je te rends service pour le coup 🙂
Oui, moi je suis tes impressions car on est souvent proches dans nos attentes…..;)
c’est vrai 🙂
Ben moi j’ai adoré ce titre très noir et violent.
ça m’a rappelé Oz la série TV. Ou l’inverse, je sais plus 😉
J’ai trouvé la violence purement gratuite et je me suis ennuyée. ..pff
Ben merde alors.
A moi cette violence m’a paru tellement naturelle.
A j’ai aimé le style percutant.
je veux bien pour le style mais j’ai vraiment pas accroché le moins du monde. Je me suis fait violence pour le finir dans l’espoir que la fin me réconcilierait avec le reste mais cette happy end m’a parue complètement ridicule 😦
Ben voilà, c’est dit et ‘st ton avis 😉
voui 🙂
😉 🙂
eh ben… je t’ai rarement senti aussi dure et déçue
tu m’as trouvé vraiment méchante ? 😦
j’aime pas l’être mais je me suis tellement ennuyée…
non je n’ai pas dit méchante ! j’ai dit : dure, c’est pas pareil
je préfère 🙂
Oh dommage ! J’adore cet auteur pour ma part ^^
j’ai beaucoup entendu parler de « La religion ». J’aurais peut être du commencer par ça 😦