Thilliez Franck

Franck Thilliez, Pandemia

pandemiaJ’ai parfois comme la sensation que Franck Thilliez connaît par cœur toutes les peurs et les lieux sombres des hommes. Il utilise les pires frayeurs et les inocule dans les pires endroits du monde. Et il le prouve à nouveau avec Pandemia.

En effet, quoi de plus effrayant qu’un ennemi qu’on ne voit pas, qu’on ne peut sentir, qui est invisible et imprévisible ?

Nous pensons être protégés de toute pandémie et quoi de plus banal, aujourd’hui, qu’une simple petite grippe soignée à coups d’antibiotiques ? Bien en sécurité derrière nos murs, à l’abri d’Ebola ou d’Anthrax, tout cela paraît lointain et la plupart d’entre nous ne se sent pas concernée.

Avec ce roman, Franck Thilliez ouvre les portes d’un monde effrayant qui pourrait faire sombrer dans la paranoïa la plus aiguë tout hypocondriaque digne de ce nom et pas que… car il fait également le parallèle entre virus biologique et virus informatique, ce dernier pouvant se révéler tout aussi dangereux que le premier pour les pauvres dépendants que nous sommes d’un monde informatisé à outrance.

Adoubé par l’institut Pasteur de Lille, ce gros pavé de 600 pages est plus qu’un simple page turner et remet en cause tout le fonctionnement de notre système, qu’il soit politique ou médical. L’impression de lire un ouvrage de vulgarisation scientifique ajoute à l’angoisse de fond tout en donnant une légitimité au récit. Saluons au passage l’extraordinaire travail de recherche qui a été effectué par l’auteur pour donner du crédit à cette histoire. Thilliez ne fait jamais les choses à moitié et ça se voit.

Suite ( et fin?) du triptyque ayant débuté par Atomka, l’auteur continue à faire évoluer ses deux personnages phares que sont Hennebelle et Sharko mais fait entrer en scène des rôles secondaires qui prennent une importance et une place majeure dans l’histoire. Lucie et Franck, acteurs principaux, laissent la place doucement aux jeunes espoirs après avoir attiré les spectateurs/lecteurs et le réalisateur qu’est Franck Thilliez crée ainsi un renouveau dans son œuvre. Une nouvelle vague.

Thriller tracé au cordeau, Pandemia est à lire avec passion et retenue mêlées. Pour ne pas sombrer dans la pire des psychoses sans pour autant que le plaisir de lire un excellent roman en soit gâché.

5 ETOILES

Humeur musicale

Aucun rapport, c’est un des morceaux écouté pendant ma lecture

4ème de couv’

 » L’homme, tel que nous le connaissons, est le pire virus de la planète. Il se reproduit, détruit, étouffe ses propres réserves, sans aucun puzzle-polar-franck-thilliez-2respect, sans stratégie de survie. Sans Nous, cette planète court à la catastrophe. Il faut des hommes purs, sélectionnés parmi les meilleurs, et il faut éliminer le reste. Les microbes sont la solution.  » Après Angor, une nouvelle aventure pour Franck Sharko et Lucie Henebelle. Et l’enjeu est de taille : la préservation de l’espèce humaine.

25 réponses »

  1. Je repasse juste pour te dire que je n’ai pas pu m’empêcher de le commencer, du coup!!!!!;)
    Je me suis fait une plage temporelle, pour crever de trouille et de paranoia!!!! C’est partiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!!!!

  2. Et ben dis moi que voilà une super chronique qui donne envie de découvrir cet auteur.
    « Thriller tracé au cordeau » , « l’extraordinaire travail de recherche », « L’impression de lire un ouvrage de vulgarisation scientifique », Dis moi c’est pas un Thilliez que tu viens de lire là 😉
    C’est vrai qu’il est diablement bon dans ce qu’il fait 🙂

  3. Faut absolument que je le lise celui ci, il ne va pas tarder à rentrer dans mon lourd programme!!!!!Et avec ta jolie chronique, je me dit qu’il faudrait que j’active le mouvement……

      • Ca fait un moment aussi qu’il traine dans ma PAL…:( En plus Franck Thilliez est mon auteur préféré français, je n’ai aucune excuse à part le manque d temps…..:( Mais là tu m’as remotivée!!!!;)

A vot' bon coeur m'sieurs dames...