Giraldi William

William Giraldi, Aucun homme ni dieu

102183129_oC’est curieux comme parfois un livre encensé par les critiques et les lecteurs ne trouve pas forcément sa place dans notre cœur…

C’est étrange comme on peut se sentir isolée face à une blogosphère enthousiaste et dithyrambique…

Seule et sincère face à de nombreux admirateurs de l’auteur, c’est donc fort déçue que je rédige cette chronique.

Roman court d’à peine 300 pages, « Aucun homme ni dieu » est un récit abrupt ressemblant à l’Alaska qui l’abrite. La poésie qui se dégage de l’écriture de William Giraldi vient en contraste de la violence qu’il a insufflée dans l’histoire et pourtant, malgré ces qualités, la magie n’a pas opérée et les grands espaces froids et inhospitaliers, pourtant si bien décrits par l’auteur, m’ont laissée de marbre.

Sur ces terres sauvages éloignées de tout, l’auteur a voulu créer un parallèle entre l’Homme et le loup, le premier étant bien plus sauvage que le second.

Au final, l’Animal y est peu présent et l’Homme y est peu intéressant…. L’intention était louable mais le résultat, sans doute dû à la brièveté du livre, n’a pas été à la hauteur de mes attentes et la profondeur des personnages m’a échappée. Complètement.

« Aucun homme ni dieu » est un conte sanglant, presque une fable, une légende. Les quelques touches de magie auraient pu faire oublier les incohérences de l’histoire mais malheureusement il n’en est rien. Les mots ne m’ont pas touchés, le drame ne m’a pas émue.

Teinté de désespoir et de nihilisme, ce roman très sombre pêche par manque de développement et par trop de questions laissées sans réponses. La fin ne rassasie pas et ne suffit pas à rendre inoubliable une histoire dont le fond était pourtant prometteur. Dommage…

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Humeur musicale

Cela me semblait approprié

4ème de couv’

« Le premier enfant disparut alors qu’il tirait sa luge sur les hauteurs du village. Sans un bruit – nul cri, d’homme ou de loup, pour témoin. » Quand Russell Core arrive dans le village de Keelut, la lettre de Medora Slone soigneusement pliée dans la poche de sa veste, il se sent épié. Dans la cabane des Slone, il écoute l’histoire de Medora : les loups descendus des collines, la disparition de son fils unique, la rage et l’impuissance. Aux premières lueurs de l’aube, Core s’enfonce dans la toundra glacée à la poursuite de la meute. Aucun homme ni dieu nous entraîne aux confins de l’Alaska, dans cette immensité blanche où chaque corps qui tombe, chaque cri, semble absorbé par la splendeur silencieuse de la nature. Un roman envoûtant, poétique, inoubliable 

Autrement, Janvier 2015

 

     

31 réponses »

  1. Vu qu’on a eu le même coup de cœur pour The Avener, je voulais te parler de mon top du moment musique : James Bay….On ne sait jamais si tu ne le connais pas encore….;) Dis moi ce que tu en penses………;)

    • Je ne connais pas. J’écouterai et te dirai.
      A propos de The Avener, figure toi que j’ai participé ( indirectement ) à la fabrication d’un élément de décor de leur prochaine tournée. 🙂

      • J’ai fait fabriquer un truc pour le décor de la scène je suis commerciale , je vends de l’aluminium ( wouhhh quel boulot pas passionnant. ..lol ) et un de mes clients est dans l’événementiel.
        Voilà, rien de transcendant, c’était pour l’anecdote 😉

  2. Oh c’est dommage que ça n’ai pas marché…Le parallèle avait l’air intéressant, quand même 300 pages ce n’est pas si court, il y aurait pu avoir du potentiel….Bon à mon avis, vu comme ça je ne note pas….

  3. Je n’ai pas lu ce titre mais j’en ai effectivement entendu beaucoup de bien.
    C’est mes copines du comité littérature Américain qui en ont hérité. Du coup je n’ai point lu ce premier roman et ton avis du coup me dis que peut-être je n’ai rien rater.
    Du coup pas de regret 😉
    Mais dis-moi, c’est bien un roman noir mâtine d’une enquête, ou bien ?

  4. Ca m’arrive régulièrement aussi…de me sentir seule!!! Mais chaque livre ne peut plaire à tout le monde!!! hein!!!

  5. c’est marrant, ta chronique me fait penser à mon ressenti en lisant Sukkwan island de David Vann que beaucoup ont encensé et qui m’a laissé de marbre pareillement que toi avec ce livre

A vot' bon coeur m'sieurs dames...