Lebel Nicolas

Nicolas Lebel, Le gibier

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Tapi au fond de son terrier, le Nicolas Lebel ( Nicolephas Laebulus Russus) hiberne et couve, abritant son unique œuf.

Il s’est nourri tout au long de l’année précédente afin que, dès les premiers frimas, il puisse s’abriter de ses prédateurs.(Le plus coriace étant le Norek à poils drus) . Là, le ventre rempli et l’esprit apaisé: il dort.

Le régime alimentaire du Nicolas Lebel est fort complexe et varié et le force à sortir souvent de son terrier. Outre les racines de la plante Suspens, il est friand des fleurs Humours et va volontiers lécher la sève du Boulot lorsqu’il se sent faiblir. Il n’est pas rare de le voir arpenter son territoire à la recherche d’une colonie d’Inspiration dont il se régale.

C’est alors qu’il peut affronter l’hiver et prendre des forces pour sa couvaison. (Le mode de reproduction est détaillé dans le chapitre 32)

Le printemps est enfin là et le Nicolephas Laebulus Russus s’éveille de son long sommeil. Le terrier est chaud et sombre. L’œuf palpite: Sa coquille est faite de papyrus très épais afin de le protéger car il est encore très fragile. Voici que la coquille se fend! Nous allons assister à la naissance du petit du Nicolas Lebel! Un moment rare, d’une beauté sauvage. En effet, le Nicolas Lebel ne pond un œuf que tous les deux ans. Les puristes qui viennent l’observer dans son habitat naturel attendent ce moment avec une fébrile impatience.

Quel instant saisissant…le Nicolephas Laebulus Russus aide son petit à s’extirper de sa gangue de papyrus. On commence à apercevoir les feuilles délicates de ses pages encore toutes humides d’encre fraîche.

Avec délicatesse, le Nicolas Lebel écarte les débris de la coquille et finis de sécher son petit à l’aide de son souffle chaud. Quelle émotion…

Voyez comme ce petit est robuste ! Il vagit sous sa peau d’un rouge écarlate. Ses cris sont déjà des mots et des phrases qui renferment quelques calembours et une histoire hors du commun. Il ressemble peu à ses frères et sœurs, il assume déjà sa différence mais voyez cet air de famille…il est là, à n’en pas douter. Intelligent, parfois drôle… En digne rejeton du Nicolephas Laebulus Russus, il sait déjà séduire par son histoire.

Il ne demande qu’à prendre son envol, ses petites ailes de papier battant frénétiquement l’air.

Il ne demande qu’à être bercé par une multitude de bras aimants.

Les yeux remplis d’amour du Nicolas Lebel le regardent tandis qu’il s’endort. Épuisé, le petit ferme ses yeux tandis que son nom s’affiche en lettres noires sur sa peau rouge: « Le gibier ».

 

4ème de couv’

Trente ans après la chute de l’apartheid, les Furies, déesses du châtiment, viennent à Paris initier leur danse macabre. Qui sont-elles venues venger ?

La journée du commissaire Paul Starski commence assez mal : son épouse demande le divorce, son chien adoré est mourant et une prise d’otages l’attend dans un appartement parisien. L’âme morose, il se rend sur place avec sa coéquipière, la glaciale et pragmatique Yvonne Chen, et découvre les corps d’un flic à la dérive et d’un homme d’affaires sud-africain. Tous les indices accusent Chloé de Talense, une brillante biologiste. Starski n’ose y croire : Chloé était son grand amour de jeunesse. Afin de prouver son innocence, le commissaire prend l’enquête à bras le corps – et certainement trop à cœur –, tandis que les meurtres se multiplient. Car l’étau se resserre autour de la biologiste qui semble être le gibier d’une chasse à courre sanglante lancée à travers la capitale. Starski prend peu à peu conscience que rien n’arrêtera les tueurs. Pire, qu’à fureter au-delà des évidences, il vient peut-être lui-même d’entrer dans la Danse des Furies…

 

7 réponses »

A vot' bon coeur m'sieurs dames...