4ème de couv’
On l’appelait l’Homme de Primrose Lane : il vivait reclus dans une petite ville de l’Ohio et on ne lui connaissait ni famille ni amis. Été comme hiver, il portait des moufles. Son assassinat frappe le voisinage de stupeur.
Et si sa mort apparaît inexplicable, l’existence qu’il a vécue se révèle plus mystérieuse encore. Son identité, en effet, était fausse. Son train de vie était des plus modestes, alors que son compte en banque abritait une véritable fortune. Depuis des années, il tenait un journal relatant les moindres faits et gestes d’une jeune fille du voisinage. Qui était vraiment l’homme de Primrose Lane ? Et pourquoi l’a-t-on assassiné ?
Quatre ans après les faits, hanté par les fantômes d’un passé douloureux, l’écrivain David Ness, décide de consacrer son nouvel ouvrage à cette étrange affaire jamais résolue. Mais son enquête, qui prend bientôt un tour des plus imprévus, se mue petit à petit en obsession fiévreuse – une obsession qui va le mener aux portes de la folie.
Les amateurs de Stephen King et de Philip K. Dick vont adorer ce thriller totalement insolite, au style remarquable et à l’intrigue démentielle. Nourrissant une profonde empathie pour ses personnages, James Renner nous entraîne dans un univers singulier et effrayant, nourri d’obsessions scabreuses et d’interrogations paranoïaques, et empreint d’un suspense inhumain. Un véritable coup de maître que ce premier roman, qui ne laissera pas son lecteur indemne. Les droits d’adaptation cinématographique ont été acquis par la Warner : Bradley Cooper tiendra bientôt le rôle de David Ness sur le grand écran.
Humeur musicale
Cité dans le roman et un petit hommage à Kurt Cobain au passage
Mon avis
On m’avait pourtant prévenue : La ligne éditoriale de Super 8 est résolument hors cadre et bouleverse tous les codes du genre ! Femme avertie en valant deux paraît-il, j’aurais dû être préparée à la déferlante obsessionnelle, ne pas rester campée dans mes certitudes, m’attendre à tout et ne présumer de rien…mais c’était sans compter sur cette houle qui a fait chavirer mes maigres préceptes, cette courbure qui s’est accentuée au fil des pages, cette crête dont la hauteur a augmentée crescendo, m’a fait basculer en avant et m’a emportée dans un flot étonnant et détonnant.
La première vague (partie) des plus classiques, mettant en avant des personnalités complexes, voire complexées, est un modèle du genre, un excellent thriller qui tient son lecteur, qui retient toute son attention ! Mais c’est pour mieux la détourner dans le flux de marée montante de la seconde partie qui renverse, fait chavirer et laisse pantelant, le souffle coupé, l’esprit complètement détrempé.
Car James Renner sait y faire pour mélanger les genres et là où certains pourraient être désarçonnés ou perturbés par ce style de récit ( ce qui a été mon cas dans un premier temps), d’autres adoreront être pris dans ce bouillon étrange qui fait traverser les époques, qui fait embarquer sur un paquebot et finir sur le radeau de la Méduse.
J’aime les allégories, les habitués de mes chroniques en ont l’habitude, mais pour revenir à un langage plus commun, je dois bien avouer que « L’obsession » a su suffisamment me perturber pour rester collé sur mes rétines un bon moment.
D’aucun déploreront ce mélange de style justement et je pense que ce roman risque fort de partager son lectorat en deux parties distinctes mais ceux qui se laisseront porter par la vague n’auront aucune envie de virer de bord et comme moi, regretteront d’être débarquée trop rapidement.
Citation: Si on ne peut pas se faire confiance à soi même alors à qui d’autre ?
Catégories :Renner James
hello soeurette tu m’agace pff encore un sur la liste 😉
ca donne envie mais j’en ai tellement à lire, ben on verra plus tard…………..
chronique superbe comme d’hab on n a meme pas envie qu’elle s’arrete…………
C’est gentil soeurette mais te connaissant ça ne te plaira pas 🙂
Heu, je dois le lire, donc, je ne veux rien savoir de plus ! 😀
je ne spoile jamais Belette 😉
Je le sais bien ! Mais j’ai peur qu’en m’expliquant si tu as aimé ou pas, et tout le reste, je ne sois influencée… 😉
allons allons, tu es une grande fille, je suis sûre que non 🙂
Ah ma chronique du dimanche !
Oh qu’elle est belle celle-ci ! A chaque fois je me le dis, tu a un réel talent pour véhiculer tes émotions. Et j’adore tes allégories 😉
Une chronique parfaite pour un livre magistral !
Tant mieux si tu les aimes car je risque de recommencer 🙂 et pas forcément un dimanche…. 😉
Ben moi, je fais partie de ceux qui ont été perturbés… J’ai bien aimé le début, mais j’ai été débarqué bien avant la fin qui m’a un peu (beaucoup) dérouté…
Belle chronique néanmoins… 🙂
Je peux le comprendre 🙂
Tu fais donc partie de la moitié qui n’a pas aimé ce mélange de style.
Qu’as tu pensé des autres « super 8 » si tu en as lus ?