Coups de coeur

Benoît Philippon, Mamie Luger ♥

Tant de mots pourraient être énoncés pour qualifier ce roman… Jusqu’à en inventer de nouveaux, sorte de néologismes crées juste pour ce conte jubilatoire et ce personnage savoureux mais Benoît Philippon sait si bien manier notre belle langue qu’un simple hommage sans fioritures apparaît comme une évidence.

Attendrissante 

Il arrive parfois de rêver qu’un personnage de papier se fasse chair. Mamie Luger est de ceux-là. Une femme exceptionnelle, forte et drôle. Si forte et si drôle…Un être à part qui aura tout connu. Une femme qui aura aimé passionnément et haï tout autant. De celles qu’on aurait aimé rencontrer à chaque âge de sa vie. Pour rire, pour l’admirer. Ne pas toujours la comprendre mais la protéger.

Combattante

La créature si frêle de vieille centenaire indigne et désopilante camoufle une féministe engagée et en avance sur son temps. Extrémiste un peu. Victime souvent. Guerrière à temps plein. Et amoureuse aussi. Un roc auquel on aimerait parfois ressembler, une résilience à toute épreuve.

Paradoxale

Parce que Benoît Philippon a su raconter une vie presque exclusivement faite de drames tout en y mêlant un humour à la Audiard, ce roman provoque des larmes à choix multiples. L’attendrissement, la tristesse, la joie, le rire…du grand art, à la fois léger et sérieux. Des émotions à chaque pages qui font du bien à l’âme et des réflexions sur la vie d’une femme et de ces conventions sociales qui la réduisent à ce qu’elle n’est pas.

Unique

« Mamie Luger » cache bien des choses sous sa petite couverture  presque tricotée main. Cent deux ans d’une vie dense et incroyable. Un petit condensé de vie avec napperons de dentelle et patins pour parquet. Un concentré de femme. Belle et dangereuse. Vieille et fragile.

Un petit bijou qui sent bon les gâteaux qui cuisent au four et qui camouflent les odeurs de cadavres enterrés dans la cave. Un roman triste mais drôle. Un roman, enfin, qui fait un bien fou.

4ème de couv’

Six heures du matin, Berthe, cent deux ans, canarde l’escouade de flics qui a pris d’assaut sa chaumière auvergnate. Huit heures, l’inspecteur Ventura entame la garde à vue la plus ahurissante de sa carrière. La grand-mère au Luger passe aux aveux et le récit de sa vie est un feu d’artifice. Il y est question de meurtriers en cavale, de veuve noire et de nazi enterré dans sa cave. Alors aveux, confession ou règlement de comptes ? Ventura ne sait pas à quel jeu de dupes joue la vieille édentée, mais il sent qu’il va falloir creuser. Et pas qu’un peu.

 

5 réponses »

A vot' bon coeur m'sieurs dames...

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